Association Bloom

Contre la destruction de l'océan, du climat et des pêcheurs artisans

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La campagne de BLOOM

En France : défendre la notion même de protection

Quand la France, qui contrôle une surface maritime de plus de 10 millions de km², redéfinit à sa sauce le concept de protection, elle prend la responsabilité de détruire l’ambition environnementale des autres nations et notamment de l’Union européenne. BLOOM met tout en œuvre pour parer l’escroquerie écologique de la protection « à la française » et redonner aux aires marines protégées leur puissance salvatrice.

Voici toutes les étapes de notre campagne dans l’ordre chronologique.

2022

15 février : Claire Nouvian signe une tribune dans Le Monde au lendemain du One Ocean Summit, auquel BLOOM avait refusé de se rendre. « La réalité de ce sommet, écrit-elle, c’est qu’il n’a pas servi à grand-chose, sinon à confirmer la « méthode Macron » en matière écologique : instrumentaliser les annonces avant les échéances électorales et les calibrer pour optimiser leur effet médiatique tout en minimisant leur portée environnementale. »

28 avril : Dans le cadre d’un vote au Parlement Européen pour interdire le chalutage de fond dans les AMP, BLOOM lance une pétition pour demander au Président de la République de protéger réellement et immédiatement les AMP en y interdisant toutes les méthodes de pêche destructrices ainsi que toutes les activités extractives. Cette pétition sera active tant que la France ne met pas en place un réel réseau, étendu, cohérent et robuste, d’aires marines protégées.

16 mai : BLOOM demande à la Cour des comptes d’enquêter sur les moyens humains et financiers fléchés en France vers la création d’un réseau totalement inefficace d’aires marines protégées. En effet, BLOOM a pu reconstituer qu’un minimum de 5,3 millions d’euros issus de fonds européens avaient été alloués à l’Office français de la biodiversité et ses prédécesseurs pour des résultats quasiment inexistants. En tout juste quatre jours, notre proposition est arrivée en tête des votes sur la plateforme citoyenne de la Cour, en collectant 1825 voies, merci !

8 juin : En cette journée mondiale de l’océan, BLOOM engage une procédure judiciaire contre un décret paru le 12 avril 2022 au Journal officiel, qui amoindrit la définition des zones de « protection forte » qui s’appliquera aux aires marines dites « protégées ». BLOOM demande au gouvernement de M. Macron de retirer ce décret et d’adopter une définition claire des niveaux de protection marine en s’alignant sur les standards internationaux.

12 septembre : Dans une déclaration de soutien à l’initiative du chercheur catalan Enric Sala de la National Geographic Society, plus de 250 scientifiques du monde entier demandent l’interdiction des méthodes de pêche destructrices et les activités industrielles dans les aires marines protégées. BLOOM s’associe à cet appel.

7 octobre : BLOOM attaque devant le Conseil d’État le décret antiécologique du gouvernement amoindrissant la protection de l’océan et publie simultanément une étude exclusive révélant l’intensité des activités de pêche industrielle dans les aires marines, qui sont de fait tout sauf « protégées ».

24 novembre : Une analyse réalisée par BLOOM révèle que la « zone de protection renforcée » des Terres australes, dont le Président Macron s’est enorgueilli d’avoir triplé la surface au Sommet de Brest en février 2022, se trouve dans une zone qui n’a jamais été soumise à la pêche industrielle. Cet évitement des zones sinistrées ne fait que compléter le tableau d’une ambition française nulle : la quasi-totalité des eaux sous protection stricte en France se trouve dans les eaux australes, tandis que moins de 0,1% des façades métropolitaines sont strictement protégées.

5 décembre : BLOOM publie une analyse inédite de la politique de protection maritime de la France de 2009 à 2022. Depuis le Grenelle de la Mer en 2009, les gouvernements successifs ont promis monts et merveilles en matière de protection marine mais se sont employés à rendre inopérante, dans les faits, l’ambition affichée.

2023

3 février : Alors que s’ouvre à Vancouver la conférence internationale sur les aires marines protégées (IMPAC5), BLOOM publie une analyse inédite révélant que le mille-feuilles administratif particulièrement complexe qui caractérise le réseau d’aires marines dites « protégées » français est une caricature d’inefficacité qui ne correspond à aucun critère international et échoue entièrement à protéger l’océan.

31 mars : BLOOM décrypte plusieurs semaines de mensonges du Secrétaire d’État à la mer Hervé Berville — au Sénat, à l’Assemblée nationale et auprès des pêcheurs eux-mêmes — quant au Plan d’action européen pour l’océan, qui « condamnerait la pêche artisanale française et l’amènerait à disparaître. Pas dans 10 ans, demain ». Ce plan d’action, qui n’est pas contraignant, enjoint les États membres de l’Union européenne à interdire tous les engins de pêche qui entrent en contact avec le fond dans toutes les aires marines protégées de l’UE. Les propos irresponsables tenus par le Secrétaire d’État dans la presse et au sein des institutions publiques et européennes ont mis le feu aux poudres et généré un désordre aux conséquences graves jusqu’à l’incendie, dans la nuit du 30 au 31 mars, des bureaux de l’Office français de la biodiversité à Brest

3 avril : BLOOM dénonce la communication d’Hervé Berville selon laquelle il aurait finalement obtenu que le Plan d’action de la Commission européenne, recommandant l’interdiction des engins traînants dans les AMP, ne soit pas contraignant. Après avoir créé de toute pièce une menace imminente pour la pêche française, le Secrétaire d’État tente de se faire passer pour le héros des pêcheurs.

11 avril : BLOOM porte plainte auprès de la Cour de Justice de la République contre le Secrétaire d’État à la Mer pour des propos graves qui ont provoqué la commission d’infractions et remis en cause les principes de dignité, de probité et d’intégrité auxquels sont tenus les membres du gouvernement.

18 avril : Le secrétaire d’État à la mer emploie les ressources de son ministère à tenter d’éteindre le feu médiatique suscité par ses déclarations et exige des journalistes qu’ils corrigent leurs articles détaillant ses mensonges et donnant la parole aux scientifiques, syndicats et associations qui dénoncent la campagne de désinformation indigne de la fonction ministérielle qu’il a menée en mars.

16 mai : La plainte contre le secrétaire d’Etat à la Mer Hervé Berville est classée sans suite.

8 juin : A l’occasion de la journée mondiale des océans, plus de 30 associations de protection de l’océan interpellent le gouvernement sur « l’urgence d’une stratégie nationale » en matière de protection marine et demandent qu’un véritable réseau d’aires marines protégées, cohérent et aligné sur les standards internationaux de protection, soit mis en place à l’occasion de la révision de la « Stratégie nationale mer et littoral ».

1er août : Nous alertons sur l’inaction et la complaisance de l’administration française face à un braconnier multirécidiviste interpellé à dix reprises depuis 2005, qui poursuit tranquillement son activité de pêche au sein du Parc national des Calanques. Nous déposons une demande d’accès à l’information afin de lever le voile sur les contrôles effectués et les sanctions prises par l’administration contre la pêche illégale.

5 septembre : L’imposture de la politique française en matière de protection de l’océan ne trompe plus personne. Dans un éditorial au vitriol, la prestigieuse revue scientifique Nature dénonce « l’hypocrisie qui menace les océans du monde » et épingle « l’incohérence entre les promesses et les actions des champions auto-proclamés de l’océan » en citant nommément le Président de la République Emmanuel Macron, et en expliquant que « la France, qui accueillera la prochaine Conférence des Nations unies sur l’océan en 2025, s’oppose à une mesure visant à exclure des zones marines protégées de l’Union européenne une pratique de pêche destructrice, le chalutage de fond ».

21 septembre : Gouverner c’est prévoir. Or, depuis deux décennies, c’est le statu quo qui a prévalu. A l’occasion de l’ouverture des Assises de la pêche, à Nice, BLOOM publie un billet d’analyse pour dénoncer la gabegie d’argent public allouée au chalutage, alors que les aides publiques devraient aller vers une transition du secteur de la pêche et une véritable protection marine, afin de respecter les écosystèmes marins et celles et ceux qui en vivent.

26 septembre : BLOOM alerte sur le risque de voir la conférence des Nations unies sur l’océan prévue à Nice en juin 2025 se transformer en sommet de l’irresponsabilité, alors que le Président de la République Emmanuel Macron a réalisé l’exploit de présenter le programme de « planification écologique » du gouvernement en oubliant l’océan et en instaurant un nouveau concept creux et dénué de toute assise scientifique, celui d’une « écologie à la française », tandis que deux réunions organisées le lendemain confirment que la feuille de route du gouvernement sur l’océan fait l’impasse complète sur l’urgence à le protéger.

1 octobre : Nature & Découvertes s’engage en faveur de la protection marine et soutient la campagne de BLOOM pour de véritables aires marines protégées en appelant ses clients à signer la pétition de BLOOM et en mettant en place son « arrondi en caisse » en faveur de notre association.

26 octobre : Dans le cadre de la consultation publique relative à l’adoption d’une nouvelle « Stratégie nationale pour la mer et le littoral », BLOOM publie une note de position détaillée pour « Ramener l’océan à la vie ». Près de 40 pages pour décrypter les enjeux et fixer le cap pour « mettre fin à la surexploitation et à la déforestation marines et repenser nos activités pour vivre en harmonie avec l’océan ».

28 novembre : Lors de l’émission « Les super-pouvoirs de l’océan », sur France 2, le secrétaire d’État chargé de la Mer Hervé Berville ment de manière répétée et délibérée aux téléspectateurs, affirmant que la pêche industrielle est interdite dans les aires marines protégées françaises. Dès le lendemain, nous procédons à un fact-checking pour rétablir la vérité auprès du grand public sur X/Twitter, Instagram, et notre site. Nous expliquons ainsi que dans les 15 jours précédant l’émission télévisée, l’un de ces chalutiers géants, le « Scombrus » (81 m), venait de passer 93% de son temps dans les aires marines « protégées » françaises de la Manche et de la Mer du Nord à aspirer des millions de kilos de poissons au nez et à la barbe des pêcheurs artisans français.

29 novembre : « Un président de la République ne devrait pas tomber aussi bas ». C’est la conclusion que nous avons tirée à l’issue du discours du Président de la République Emmanuel Macron aux Assises de l’économie de la mer qui se tenaient à Nantes. Sans avoir un mot pour la biodiversité et les écosystèmes marins, le Président a assuré les lobbies de la pêche industrielle de son soutien indéfectible et leur a promis une manne financière absolument colossale provenant de la taxe sur l’éolien offshore, tout en résumant l’enjeu de la transition écologique et sociale du secteur à celui des moteurs à hydrogène. Une flotte de chaluts à hydrogène opérant quotidiennement dans les aires marines dites « protégées », telle semble être la vision défendue par le gouvernement pour la pêche de demain.

6 décembre : BLOOM publie une analyse portant sur le parc naturel de la mer de Corail, « Nouvelle-Calédonie 10 – Métropole 0 ». Alors que la « protection stricte » est proche de 0% en France métropolitaine, la Nouvelle-Calédonie montre au gouvernement français comment créer de véritables aires marines protégées (AMP) qui excluent la pêche et sont alignées sur les recommandations des scientifiques en créant de nouvelles réserves qui hissent la « protection stricte » à 10% de ses eaux.

23 décembre : Sur Instagram, l’activiste Camille Etienne revient sur les mensonges du secrétaire d’État Hervé Berville lors de l’émission de France 2 et publie une vidéo de décryptage pour démêler le vrai du faux avec les équipes de BLOOM.

2024

25 janvier : BLOOM a saisi l’ARCOM et le Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) pour dénoncer la communication mensongère et favorable aux pêches industrielles du secrétaire d’État Hervé Berville lors de l’émission de France 2 du 28 novembre 2023 sur « les super-pouvoirs de l’océan » et pour s’assurer que des sanctions et mesures adaptées seront prises pour garantir une information de qualité. À une heure de grande écoute sur une chaîne du service public (France 2), le secrétaire d’État à la mer Hervé Berville a tenu le 28 novembre à maintes reprises un discours mensonger destiné à tromper l’opinion publique à propos des aires marines dites « protégées ».

12 février : à cinq mois des élections européennes, BLOOM interpelle les candidat·es aux élections pour qu’ils s’engagent à mettre en œuvre 15 mesures vitales pour inverser le cours de la situation et assurer la protection de l’océan, du climat et des emplois. Ces 15 recommandations allient justice sociale et volontarisme écologique. Défendre les pêcheurs artisans par un accès prioritaire aux quotas de pêche et aux eaux côtières, stopper les techniques de pêche destructrices qui dévastent les écosystèmes marins en dégradant les ressources communes et les habitats fragiles et méconnus, sortir des énergies fossiles, préserver la santé des citoyens, réformer la gestion des politiques maritimes en faveur d’une véritable justice sociale et environnementale… Nos recommandations sont diverses, mais unies par un seul fil conducteur : assurer un avenir juste, durable et sain à l’océan, à l’Europe, à ses citoyens et au reste du monde. Découvrez ici les 101 élus qui ont signé cette charte Océan en 15 points.

18 mars 2024 : BLOOM dépose un recours avec Eau & Rivières de Bretagne et Pleine Mer pour sauver les trésors de Houat-Hoëdic  

Avec les associations Eau & Rivières de Bretagne et Pleine Mer, BLOOM dépose un recours gracieux auprès du préfet de la région Bretagne pour obtenir des mesures concrètes de sauvegarde des écosystèmes et des derniers pêcheurs artisans de Houat et Hoëdic, confrontés au rouleau compresseur du lobby du chalut. En effet les chalutiers de la côte viennent aux abords des îles de Houat et Hoëdic et endommagent les fonds marins exceptionnels des îles ainsi que les engins de pêche sélectifs des pêcheurs artisans locaux, alors même que la zone fait partie d’une aire marine protégée Natura 2000. Ce recours gracieux, soutenu par une pétition, vise à obtenir l’interdiction du chalutage dans la bande côtière des 3 milles marins (environ 5,5 km) et l’aire marine protégée Natura 2000 de Houat et Hoëdic.  

20 mars : BLOOM dévoile une analyse exhaustive sans précédent : un bilan approfondi et détaillé de la performance environnementale des groupes politiques du Parlement européen ainsi que des délégations nationales formées par les députés issus de 27 nationalités différentes au cours de la mandature 2019-2024. Nous avons analysé les votes de l’ensemble des eurodéputés en retenant au total 150 amendements et votes d’une importance cruciale répartis en quatre thématiques : la préservation de l’océan et la pêche artisanale, la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité et l’agriculture durable et enfin, la promotion de la justice et des droits environnementaux. Le résultat de cette analyse longue et complexe est sans appel : le Parlement est divisé en trois groupes très polarisés, à gauche les bâtisseurs, à droite et à l’extrême-droite les casseurs et au centre droit, les hypocrites.

26 mars : Face à l’urgence à protéger l’océan et à l’inaction du gouvernement en la matière, BLOOM a lancé une grande coalition citoyenne autour de la protection de l’océan afin que le chef de l’État s’engage dès 2024 sur 15 mesures concrètes qui permettraient de sauver notre plus grand Commun sur Terre. Porté de concert par des nombreux acteurs, ces 15 mesures sont fondées sur des recommandations scientifiques internationales pour préserver l’océan, le climat et les pêcheurs artisans. 

A l’occasion du lancement de cette coalition le 26 mars 2024, BLOOM a organisé un grand évènement à l’Assemblée nationale, à Paris, rassemblant plus de 300 personnes. Chercheurs, ONG, scientifiques, pêcheurs, députés, activistes climatiques, artistes, société civile étaient présents à cette soirée, et ont pu assister à la projection du documentaire inédit « Aires Marines Protégées : Une imposture française » réalisé par Jean-Pierre Canet. Deux tables rondes ont suivi la projection afin de donner la parole à des représentants variés de la société civile autour de l’urgence à protéger l’océan. Pour l’occasion, la dessinatrice à succès Pénélope Bagieu est intervenue, et a publié sur son compte Instagram une mini-BD qui a été largement diffusée. 

Depuis le lancement de la coalition, ce sont maintenant plus de 50 000 citoyens, plus de 150 ONG et 120 personnalités publiques qui se sont réunies au sein de la coalition autour d’une feuille de route à mettre en œuvre de toute urgence pour conjurer l’effondrement de la vie océanique.  

La coalition dispose d’un site web qui recense le plaidoyer commun autour des 15 points et recense tous les membres et les personnalités publiques engagées. 

Le même jour, nous avons publié un classement inédit de l’effort de pêche au chalutage dans les AMP européennes en 2023 : c’est le rapport Bulldozées. Grâce à cette étude qui démontre que les méthodes de pêche les plus destructrices, comme le chalutage de fond, sévissent quotidiennement dans les aires marines supposément protégées d’Europe, BLOOM met en lumière le chemin qu’il reste à parcourir à l’Union européenne pour atteindre ses objectifs de protection et de restauration des écosystèmes marins. 

Ce classement révèle qu’en 2023, le chalutage a sévit dans plus de 60 % de la surface des AMP en Europe et que 3 pays, l’Espagne, la France et l’Italie, concentrent à eux seuls 69 % du temps de pêche au chalut dans les AMP. En outre cette étude montre l’hypocrisie de la France en matière de protection marine : le résultat du classement montre que l’AMP la plus chalutée en Europe est une AMP française, celle du Talus du Golfe de Gascogne, qui concentre à elle seule plus de 200 000 heures de pêche au chalut en 2023. En outre l’étude dresse un classement du « Top30 » des AMP les plus chalutées pour chaque pays européen, permettant de dresser un tableau précis de la situation des AMP pays par pays.  

4 avril : BLOOM sort une enquête inédite pour comprendre comment le lobby du chalut capte la manne de l’éolien offshore et sacrifie la pêche artisanale 

BLOOM a publié un rapport montrant comment le lobby de la pêche au chalut a réussi à influencer la localisation d’un parc éolien au large de l’île de Belle-Île-en-Mer, au détriment de la pêche artisanale et d’écosystèmes vulnérables, et au mépris d’un large consensus démocratique souhaitant une implantation plus au large des côtes. Dans cette enquête, nous montrons comment celle-ci a été dévoyée au fur et à mesure des années par le lobby de la pêche industrielle, permettant à cette dernière de s’enrichir sans rien changer à ses pratiques destructrices.  

Avril : Une mobilisation hors norme en Bretagne pour demander de vraies AMP 

Début avril 2024, les Écologistes de Bretagne ont déposé un vœu pour protéger réellement l’océan et que la France soit à la hauteur de ses responsabilités. Les demandes portaient sur : 

  • La création de véritables aires marines protégées dans 30% des eaux françaises en y interdisant les méthodes de pêche destructrices comme le chalutage ; 
  • La fin de promotion d’une « protection à la française », à l’instar de la « protection forte » qui va à l’encontre des recommandations internationales et scientifiques, au profit de la “protection stricte”. 

En amont de ce vote, BLOOM invite les citoyens à interpeller le Président de région Loïg Chesnais-Girard sur les réseaux sociaux. Le 11 avril, un premier vote a eu lieu en « commission climat » au cours duquel les élus de la majorité ont rejeté le vœu, mais la mobilisation citoyenne persiste. Le 18 avril, le vote déposé par les élus Écologistes de Bretagne en Commission Climat est rejeté, et BLOOM se mobilise le jour même pour organiser une manifestation devant le Conseil régional de Bretagne, à la veille du vote en plénière, afin d’appeler les élu·es bretons à la responsabilité. La manifestation rassemble des citoyens et des associations mais également des élus écologistes. Le 19 avril, lors de la séance plénière, le Conseil régional de Bretagne s’enfonce dans son cynisme et rejette le vœu des Écologistes de Bretagne. A la suite de ce rejet, BLOOM publie une analyse du vote en détaillant les résultats par parti politique. Si le vote est perdu, la victoire est proche : il ne restait aux tenants du statu quo que les mensonges et les calomnies pour justifier le rejet du vœu des Ecologistes. 

28 mai : BLOOM et ClientEarth s’attaquent au chalutage dans les aires marines “protégées” de Méditerranée 

BLOOM et Client Earth demandent à la France de respecter le droit européen et entament une procédure juridique pour que la France respecte enfin  le droit européen en vigueur concernant la protection de la Méditerranée. En effet l’UE interdit certaines pratiques de pêche hautement destructrices, comme le chalutage de fond, au sein des aires marines protégées abritant les écosystèmes particulièrement vulnérables. Mais la France ne respecte pas cette interdiction et continue à autoriser le chalutage de fond, se pliant aux exigences du lobby du chalut et saccageant dans le même temps des écosystèmes abritant une biodiversité remarquable tels que les herbiers de posidonie, les coraux et les bancs de maërl. BLOOM et Client Earth demandent à la France de mettre fin à ces pratiques et de modifier trois décrets autorisant implicitement et à tort l’usage du chalut, de la drague et de la senne. 

Le 30 septembre 2024, BLOOM et ClientEarth ont saisi le tribunal administratif de Paris afin d’obtenir l’interdiction du chalutage dans les aires marines dites « protégées » de Méditerranée abritant les écosystèmes les plus vulnérables, conformément au droit européen. 

8 juin : BLOOM et plus de 50 ONG publient une tribune pour l’océan dans Libération et interpellent le gouvernement au sujet des AMP 

A l’occasion de la journée mondiale de l’océan, BLOOM a rédigé une tribune, co-signée avec  53 ONG, qui parait dans le journal Libération, pour appeler le gouvernement à changer de cap afin d’engager une véritable protection de ses eaux, à moins d’un an de la Conférence des Nations Unies que la France accueillera à Nice en juin 2025. La publication de cette tribune dans un média national à la veille des élections législatives européennes montre que le sujet de la protection des eaux françaises intéresse largement et que la nécessité de protéger véritablement les eaux nationales fait désormais largement consensus. 

Septembre – La fiche de la France sur le MPA Atlas est mis à jour pour refléter le vide de la politique française en matière de protection de ses eaux, Victoire ! 

Le MPA atlas est la base de données mondiale complète sur la protection marine afin d’identifier, de suivre et de défendre les zones entièrement et hautement protégées. Cet outil mondialement connu et reconnu a mis à jour la fiche sur la France, en réponse aux différentes pressions mises par BLOOM depuis des années pour dénoncer l’imposture française en matière de protection des AMP. L’atlas montre ainsi la réalité : la France a 0% de protection stricte ! 

6 – 20 septembre : Une audience pour l’océan, le climat et notre avenir 

En 2022, BLOOM a lancé un recours contre un décret gouvernemental censé définir le niveau de protection le plus élevé en France. Malheureusement, la soi-disant « protection forte » à la française ne répond même pas au niveau minimal de protection unanimement préconisé par les scientifiques et la Commission européenne. C’est pour dénoncer ce concept vide de sens, qui permet une analyse au cas par cas et le maintien de régimes d’exemption destructeurs en France, que BLOOM a lancé ce recours juridique il y a deux ans. Le 6 septembre 2024, la décision du Conseil d’État a été rendue, déclarant le recours irrecevable car dépourvu d’effet normatif. Le 12 septembre, BLOOM et son équipe juridique ont déposé un mémoire au Conseil d’Etat pour expliquer les impacts massifs que cette soi-disant « protection forte » a déjà causés et continuera de causer à l’avenir si la France persiste dans une approche qui ne s’aligne ni sur les directives européennes, ni sur les recommandations scientifiques. Dans le cadre d’une procédure judiciaire rapide, BLOOM a ensuite obtenu une audience publique le 20 septembre au Conseil d’État pour qu’il statue sur l’avenir de nos aires marines protégées. Pour s’assurer que l’importance de cette audience unique soit connue, BLOOM a organisé une mobilisation rapide et unique des citoyens et des médias, aux côtés de 11 ONG venues demander elles aussi une vraie protection de nos eaux. Suite à l’audition, et en réponse aux arguments présentés par le rapporteur public, ainsi que pour rappeler au Conseil d’Etat son devoir d’agir pour l’avenir, BLOOM a publié une analyse reprenant la chronologie des événements relatifs à l’adoption de ce décret, et le constat est accablant : une étude rapide de la chronologie montre qu’en avril 2022, entre les deux tours de l’élection présidentielle, le gouvernement français a adopté le décret sur la « protection forte », tournant explicitement et sciemment le dos à la définition de la « protection stricte » qui avait été établie quatre mois plus tôt par l’Europe. Malheureusement, quelques jours après que la COP16 ait officialisé la disparition inexorable de la biodiversité, le 6 novembre, en plein maelström provoqué par l’annonce de la victoire de Donald Trump à la présidence des États-Unis et en amont de la COP29 sur le changement climatique, le Conseil d’État a rendu son verdict concernant la procédure. Cette réponse négative démontre l’incapacité du système juridique à assurer une véritable protection des écosystèmes. En rejetant ce recours, les juges ont renoncé à leur pouvoir de coercition pour obliger le gouvernement à défendre l’intérêt général et à prendre les mesures nécessaires pour protéger notre avenir face au double effondrement du climat et de la biodiversité. 

7 octobre – BLOOM contribue à une consultation publique et diffuse son analyse pour faire connaitre l’imposture qui s’apprête à être mise en œuvre en Méditerranée 

BLOOM a participé à la consultation publique concernant le Projet d’arrêté relatif à la fermeture de la zone comprise entre les bathymétries 800 et 1 000 mètres en mer Méditerranée pour les navires battant pavillon français. BLOOM a proposé aux ONG membres de la Coalition de déposer aussi une réponse. Pour BLOOM, « nous déplorons le manque d’ambition de ce projet d’arrêté qui, loin de répondre à l’urgence climatique et environnementale, protège une zone extrêmement restreinte et aujourd’hui exempte de pêche. ». La majorité des contributions ont repris les éléments de langage de BLOOM.  

22 novembre – BLOOM dénonce le scandale de la taxe éolienne dans le cadre du PLF 

Dans le cadre du PLF débattu au Sénat, BLOOM a publié une vidéo d’investigation choc et pédagogique dénonçant la récupération de la taxe éolienne par les lobbys industriels. BLOOM a communiqué sur les réseaux sociaux sur la nécessité de réformer la taxe éolienne pour qu’elle serve à la transition du secteur de la pêche. Cette séquence, en amont de l’étude de nos amendements a permis de vulgariser la question des éoliennes dans les AMP et la nécessité de financer la transition du secteur de la pêche.  

28 novembre : BLOOM, Camille Etienne, SOA, interpellent E. Macron sur la question des AMP via une vidéo virale sur le compte de Björk  

Le 28 novembre 2024, une vidéo inattendue apparaissait sur le profil Instagram de Björk : l’artiste admirée internationalement laissait BLOOM, Camille Étienne et SOA France prendre possession de son compte aux 2 millions d’abonnés. Dans une vidéo devenue virale, nous dénoncions l’imposture de la protection de l’océan « à la française » qui permet aux aires marines supposément « protégées » d’être la cible des assauts permanents des pêcheurs industriels, et notamment des navires chalutiers qui ravagent l’océan en tirant leurs filets à travers la colonne d’eau ou sur les fonds marins. Une imposture indigne de la première puissance maritime européenne, c’est pourquoi nous avons interpellé Emmanuel Macron pour qu’il agisse à hauteur de l’urgence. Cette vidéo qui a réellement buzzé sur les réseaux sociaux, a permis d’interpeler directement E. Macron, mais a aussi permis de renforcer la pression citoyenne via la pétition de BLOOM.  

14 décembre : BLOOM sort une vidéo choc d’investigation dénonçant la présence de méga-chalutiers dans les AMP  

BLOOM a réalisé une enquête vidéo unique qui révèle la concentration stupéfiante de navires-usines, majoritairement néerlandais, pillant les eaux faussement « protégées » de la zone Natura 2000 des Bancs des Flandres, située entre Dunkerque et Douvres, grâce à la complicité des autorités françaises. Cette vidéo virale a permis de mettre en lumière un scandale et de documenter, par des images rares, ce qu’il se passe réellement dans nos eaux françaises : le chalutage de trésors marins par des méga chalutiers de fonds et pélagiques rendu possible par la volonté du gouvernement de protéger les industriels plutôt que les écosystèmes marins et le climat. Nous avons pris un bateau, un traqueur GPS et un drone pour suivre l’activité de ces machines de destruction qui massacrent les animaux marins et ravagent les côtes françaises, en montrant des images uniques de ces navires en action, et en donnant aux citoyens les clés pour comprendre ce qui se joue, à quelques semaines de la conférence des Nations Unies sur l’Océan, accueillie par la France.  

En Europe : interdire le chalutage de fond dans les AMP

Selon les standards de l’Union internationale pour la conservation de la nature, une aire marine protégée n’est pas réellement « protégée » si des activités extractives industrielles y sont conduites ou des infrastructures industrielles y sont développées. Tant que le chalutage y sera autorisé, les AMP européennes resteront des « parcs de papier ».

Voici toutes les étapes de notre campagne dans l’ordre chronologique.

2022

BLOOM s’est battue pour que l’amendement de la députée EELV Caroline Roose, interdisant le chalutage de fond dans les aires marines protégées, soit adopté en plénière du Parlement Européen, dans le cadre du rapport d’initiative sur l’économie bleue de la députée socialiste portugaise Isabel Carvalhais. Bien qu’un rapport d’initiative ne crée pas de norme contraignante, celui-ci a une influence majeure sur le niveau d’ambition écologique de l’Union européenne en matière de biodiversité et de climat.

Malgré une issue de vote cacophonique, BLOOM a révélé la vacuité des aires marines « protégées » existantes ainsi que l’imposture écologique d’Emmanuel Macron et des eurodéputés Renew.

***

12 avril : L’ONG Océana nous apprend qu’un amendement déposé par la députée EELV Caroline Roose interdisant le chalutage de fond dans les AMP a été adopté en Commission de la Pêche du Parlement européen, et va être voté dans trois semaines en plénière. BLOOM décide de se lancer dans une campagne éclair en collaboration avec de nombreuses ONG, pour faire en sorte qu’il soit adopté.

17 avril : Révélation des amendements déposés par l’ensemble des eurodéputés sur le rapport d’initiative sur « l’économie bleue ». On y découvre un amendement ahurissant du député LREM Pierre Karleskind, président de la Commission de la Pêche du Parlement européen, qui propose de n’interdire les méthodes de pêche « néfastes » que dans les zones de « protection stricte », c’est-à-dire dans l’infime fraction d’aires marines protégées où elles sont déjà interdites !

25 avril : BLOOM dénonce l’amendement de Pierre Karleskind remettant en cause la définition internationale d’une aire marine protégée — qui interdit forcément les méthodes de pêche destructrices et les activités extractives industrielles. Des milliers de citoyens interpellent l’eurodéputé sur les réseaux sociaux ainsi que le chef du groupe politique LREM au Parlement, Stéphane séjourné, co-signataire de l’amendement et émissaire du Président Macron à Bruxelles.

28 avril : BLOOM lance une pétition pour demander au Président de la République de protéger réellement et immédiatement les aires marines protégées en y interdisant toutes les méthodes de pêche destructrices ainsi que toutes les activités extractives. En parallèle, Claire Nouvian expose dans une vidéo l’imposture écologique d’Emmanuel Macron et de son groupe Renaissance au Parlement Européen. La vidéo est vue plus de 300 000 fois.

29 avril – 2 mai : BLOOM dénonce sur les réseaux sociaux l’imposture et la désinformation cynique de LREM. Soutenue par l’activiste Hugo Clément, la comédienne Marion Cotillard et l’humoriste Nicole Ferroni, BLOOM fait reculer le groupe politique de Macron. Face à la pression de l’opinion publique, les eurodéputés “Marcheurs” suppriment leurs tweets, proposent un nouvel amendement encore plus pernicieux que le premier, et se justifient en utilisant des arguments fallacieux et des données mensongères – contredits en direct par des scientifiques.

3 mai : Jour du vote au Parlement Européen. Pascal Canfin, eurodéputé LREM qui avait annoncé que son groupe travaillait sur un nouvel amendement oral, ne le dépose pas. Ainsi, l’amendement pervers initial de Renaissance est maintenu et adopté par 319 votes contre 280. L’adoption de cet amendement fait malheureusement tomber l’amendement de la députée verte Caroline Roose qui demandait l’interdiction du chalutage de fond dans les AMP européennes. En revanche, les députés ont également adopté à 361 voix contre 208 un amendement des Verts demandant l’interdiction des activités extractives industrielles dans les AMP. Par la suite, BLOOM décrypte l’issue cacophonique du vote et appelle la Commission européenne à produire une proposition législative garantissant que les AMP européennes soient conformes aux normes internationales.

2023

Durant l’été 2023, le Parlement européen se prononcera sur la « Loi sur la restauration de la nature », pièce centrale du « Pacte vert européen ». Constatant que le volet marin de la législation était très largement insuffisant pour répondre à l’urgence climatique et à la crise sociale aiguë du secteur de la pêche européen, BLOOM a travaillé avec des parlementaires européens pour proposer une série de mesures permettant d’obtenir des gains écologiques et sociaux immédiats, notamment des amendements instaurant de vraies aires marines protégées, l’interdiction des engins de pêche destructeurs et la protection de la pêche côtière européenne (navires de moins de 25 m).

***

21 février : Après deux ans de reports incessants dus à la pression des lobbies de la pêche industrielle, la Commission européenne publie son « Plan d’action pour l’océan », censé traduire en pistes concrètes la « Stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030 ». La Commission a cependant renoncé à formuler une proposition législative de règlement. A la place, ce sont de simples « pistes » et « recommandations ». La Loi sur la restauration de la nature est maintenant le seul moyen d’obtenir un règlement contraignant pour la protection marine avant les élections européennes de 2024.

Une avancée notable reste à signaler : pour la première fois, la Commission européenne appelle les États membres de l’Union européenne à interdire tous les engins de pêche qui entrent en contact avec le fond dans toutes les aires marines protégées de l’UE. 

2 juin : BLOOM dénonce le sabotage de la Loi pour la restauration de la nature par la droite européenne. En effet, une alliance entre la droite et l’extrême droite appuyée par les libéraux du groupe « Renew » a empêché l’examen du texte dans les Commissions de l’Agriculture (le 23 mai) et de la Pêche (le 24 mai).

6 juin : BLOOM publie une évaluation factuelle et un classement inédit de la performance écologique des groupes politiques siégeant au Parlement européen depuis 2019. Celle-ci fait apparaître une division en trois blocs distincts : les « Champions de la Terre », les « Flip Flops de l’Écologie » et les « Destructeurs de la Planète ». L’analyse confirme une cohérence d’ensemble du groupe de la gauche écologiste mais montre également sa dépendance au bon vouloir d’un groupe libéral tiraillé entre l’évidence de l’urgence écologique et la pression des lobbies industriels.

13 juin : BLOOM publie une analyse de la performance écologique individuelle des membres de la Commission Environnement du Parlement européen à l’aide d’un site d’évaluation interactif. En amont du vote du 15 juin, cette évaluation permet d’identifier celles et ceux qui peuvent faire basculer le scrutin en faveur de la protection des écosystèmes européens.

15 juin : Ni rejeté ni adopté, le vote en Commission de l’environnement est suspendu. Le vote final aura lieu le 27 juin. BLOOM publie un communiqué de presse analysant les forces en présence ainsi que la stratégie de la droite et le rôle néfaste des libéraux du groupe Renew.

20 juin : BLOOM analyse la position officielle du Conseil de l’UE sur la Loi sur la restauration de la nature et déplore des reculs importants par rapport à la proposition initiale de la Commission européenne.

27 juin : Par 44 voix contre 44, la « Loi sur la restauration de la nature » a été rejetée dans la Commission Environnement du Parlement européen. Avant le vote final du texte en plénière, pour le moment prévu au cours de la semaine du 10 juillet, les eurodéputés disposent de deux semaines pour rehausser l’ambition du texte et obtenir une victoire.

3 juillet : BLOOM publie les résultats d’un sondage exclusif IPSOS qui révèle un soutien univoque des citoyens européens pour une véritable protection des aires marines. 79% des sondés ont déclaré être «  favorables à ce que leur gouvernement s’engage à protéger plus strictement 30% des eaux territoriales nationales, conformément aux normes internationales de l’UICN, en interdisant de manière effective les méthodes de pêche tractées comme le chalutage sur les fonds marins  ».

5 juillet : Le député européen Younous Omarjee (The Left) dépose deux amendements à la Loi sur la restauration de la nature, permettant d’obtenir des bénéfices immédiats pour les océans et les pêcheurs côtiers européens :

  1. Créer de véritables aires marines protégées en Europe en y interdisant les méthodes de pêche destructrices (amendement 77).
  2. Protéger les pêcheurs et les écosystèmes côtiers contre les ravages des méga chalutiers et des navires industriels en réservant la zone côtière de l’UE (12 milles nautiques) aux navires de pêche de moins de 25 mètres (amendement 78).

Les activistes Camille Étienne et Adelaïde Charlier accompagnent l’équipe de BLOOM au Parlement européen et participent à l’interpellation sur les réseaux sociaux de parlementaires de Renew et du PPE.

8 juillet : BLOOM publie des données en faveur des deux « amendements océan » (77 et 78).

11 juillet : BLOOM publie les résultats d’un sondage IPSOS et des témoignages de pêcheurs révélant un soutien unanime en faveur de l’amendement 78, pour réserver la bande côtière européenne aux navires de moins de 25 mètres. Claire Nouvian lance une dernière interpellation en vidéo sur Instagram pour forcer Stéphane Séjourné à rendre publiques les consignes de vote données au groupe Renew. La vidéo rassemble plus de 15 000 « J’aime ». La mobilisation est telle que M. Séjourné finit par s’exprimer en story et prend position pour l’amendement 78.

12 juillet : La Loi sur la restauration de la nature est finalement adoptée en plénière du Parlement européen, mais les deux « amendements océan » sont rejetés. La dernière étape, le trilogue, est prévue le 19 juillet.

17 juillet : BLOOM publie un premier bilan du vote sur la loi pour la restauration de la nature au Parlement européen. Le constat est clair : c’est grâce à une mobilisation citoyenne exceptionnelle que la loi a été adoptée in extremis. Les objectifs de restauration des écosystèmes que la loi instaure constituent une victoire politique incontestable de la gauche écologiste, au prix de concessions massives accordées par la droite au profit des lobbies industriels. Et une conclusion s’impose : « non, le groupe RENEW n’est pas le champion de l’écologie », les parlementaires de la droite libérale, parmi lesquels siègent les eurodéputés français du parti Renaissance d’Emmanuel Macron, ont voté avec la droite et l’extrême-droite pour adopter une législation dépecée de sa force.

3 octobre : En amont des dernières réunion en trilogue, durant lesquelles la Commission, le Conseil et le Parlement européen scelleront le sort de la législation sur la restauration de la nature, BLOOM alerte sur les manœuvres du gouvernement français et des lobbies industriels qui mènent l’offensive pour torpiller l’unique mesure favorable à la protection et à la restauration de l’océan qui soit passée entre les mailles du filet des lobbies indus au sein du Parlement européen lors du vote du 12 juillet.

2024

20 mars :BLOOM dévoile une analyse exhaustive sans précédent : un bilan approfondi et détaillé de la performance environnementale des groupes politiques du Parlement européen ainsi que des délégations nationales formées par les députés issus de 27 nationalités différentes au cours de la mandature 2019-2024. Nous avons analysé les votes de l’ensemble des eurodéputés en retenant au total 150 amendements et votes d’une importance cruciale répartis en 4 thématiques : la préservation de l’océan et la pêche artisanale, la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité et l’agriculture durable, et enfin, la promotion de la justice et des droits environnementaux. Le résultat de cette analyse longue et complexe est sans appel : le Parlement est divisé en 3 groupes très polarisés, à gauche les bâtisseurs, à droite et à l’extrême-droite les casseurs et au centre droit, les hypocrites. 

Avril : Dénoncer la cabale scandaleuse menée par la France pour contrer l’ambition écologique du Royaume-Uni 

En mars 2024, le Royaume Uni a annoncé l’interdiction du chalutage de fond dans une partie de ses aires marines protégées. En réaction à ces annonces, le gouvernement français, appuyé par la droite et l’extrême droite, s’est empressé de monter au créneau pour dénoncer cette interdiction en déclarant que cela sonnerait le glas de la pêche européenne et française, avec pour objectif de détruire toutes les tentatives de nos voisins européens en faveur de l’écologie. Sur ces annonces mensongères et face à l’urgence de mettre en place de vraies AMP, BLOOM a réalisé un fact-checking pour mesurer concrètement l’impact d’une telle mesure sur l’activité de pêche européenne et dresser des analyses comparatives entre les pays. Grâce à cette étude, BLOOM a pu démentir les mensonges du gouvernement et des discours nationalistes de droite et d’extrême-droite, en montrant que les pêcheurs européens et français sont très peu dépendants de ces AMP britanniques pour leur activité de pêche.  

18 Juillet : BLOOM engage une procédure auprès de la Commission européenne pour s’attaquer au chalutage sur les herbiers de posidonie de Méditerranée et faire respecter le droit européen 

BLOOM engage une procédure auprès de la Commission européenne pour faire annuler une dérogation qui autorise le chalutage au gangui sur les herbiers de posidonie, afin que les dispositions relatives à la protection des écosystèmes vulnérables de Méditerranée ne servent pas seulement de vitrine à l’UE, mais qu’elles soient réellement appliquées et respectées.  En effet, la France met tout en œuvre pour déroger au droit européen et maintenir le statu quo pour permettre à des chalutiers d’opérer dans le Parc national de Port-Cros et la rade d’Hyères, quitte à sacrifier des écosystèmes marins exceptionnels dans la manœuvre. 

8 octobre 2024 : BLOOM lance une mobilisation européenne en ligne pour faire de la protection des océans une priorité absolue du nouveau mandat européen 

Le 8 octobre 2024, BLOOM a lancé une campagne de mobilisation européenne avec une vidéo virale rappelant les enjeux cruciaux de ce nouveau mandat européen, qui « sera océanique ou ne sera pas ». La vidéo met en scène Claire Nouvian, spécialiste des océans, Camille Etienne (France), Luisa Neubauer (Allemagne), Adelaide Charlier (Belgique), Giorgia Pagliuca (Italie) et Noam Yaron (Suisse), différents influenceurs et activistes européens pour mobiliser des jeunes en ce début de mandat. L’objectif de cette vidéo est de souligner l’urgence de la situation et d’appeler 12 députés européens clés de 6 pays clés à s’engager à défendre publiquement les 15 points pour l’Océan, le climat et la vie sur Terre. La vidéo a largement circulé et la mobilisation a fonctionné : des milliers d’européens l’ont commentée, interpelant les députés européens de leur pays afin qu’ils se saisissent des 15 points portés par le Coalition citoyenne pour la protection de l’océan.  

15 octobre : BLOOM organise un séminaire pour des activistes européens sur les enjeux de protection de l’océan 

BLOOM a organisé un séminaire pour les activistes européens afin d’améliorer leurs compétences sur la question des océans et du climat. 15 activistes ont été invités pour une journée de formation et de rencontres, représentant 6 pays (Belgique, France, Italie, Pays-Bas, Grèce, Allemagne). A travers plusieurs ateliers, ce séminaire a permis de créer une communauté engagée et formée aux questions océan et à leurs enjeux, à quelques mois du sommet des Nations Unies sur l’Océan accueilli par la France, tout en leur donnant des éléments de fonds et de stratégie sur le fonctionnement du Parlement européen. 

16 octobre 2024 : BLOOM organise un évènement unique – « Time’s Up »- pour lancer la coalition citoyenne européenne sur la protection des océans ! 

BLOOM a organisé une soirée unique en collaboration avec des mouvements de jeunesse européens et des ONG de défense du climat pour lancer la Coalition citoyenne européenne pour la protection des océans. Cette soirée a rassemblé des scientifiques, des politiciens, des activistes et des artistes inspirés et engagés autour d’un appel clair : le mandat européen qui s’ouvre devant nous doit impérativement se saisir des enjeux océan, pour le bien des générations à venir, pour le climat, pour la biodiversité. Cette soirée avec un message citoyen, politique et scientifique clair a été ponctuée de discours et de performances artistiques originales. BLOOM a ce soir-là non seulement lancé la coalition citoyenne au niveau européen, mais a aussi initié une lettre d’interpellation à Ursula Van der Leyen pour lui demander de se positionner sur les 15 points de la coalition. Cette lettre, traduite en 4 langues, a mobilisé plus de 30 mille personnes en Europe ! 

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