03 juillet 2023
Alors que le vote crucial de la « Loi sur la restauration de la nature » se prépare au Parlement européen pour la semaine du 10 juillet, avec notamment un amendement majeur instituant de réelles aires marines protégées, BLOOM publie les résultats d’un sondage exclusif IPSOS réalisé auprès de 2 500 Européens [1] qui révèle un soutien univoque des citoyens pour une véritable protection des aires marines.
Les aires marines « protégées » (AMP) ne le sont pas en Europe. Elles subissent le passage de redoutables engins de pêche industrielle qui raclent les fonds et détruisent les écosystèmes, comme le chalut de fond ou la senne démersale (une méthode apparentée au chalutage). 86% des aires marines européennes dites « protégées » sont intensément chalutées. En France, les AMP sont encore moins protégées qu’ailleurs : la pêche industrielle opère près de la moitié du temps dans ces soi-disant aires marines « protégées ».
Dans ce contexte d’absence de protection de l’océan et du climat, le sondage IPSOS révèle que l’interdiction des méthodes de pêche destructrices dans les zones protégées est largement plébiscitée par les citoyens européens, qui sont une majorité à penser que de telles mesures de bon sens sont déjà mises en œuvre (44% des Français, 52% des Allemands, 60% des Espagnols, 70% des Italiens).
En France, le contraste est saisissant entre d’un côté, un gouvernement qui martèle être « totalement, clairement, et fermement opposé » à l’interdiction des méthodes de pêche destructrices dans les aires marines dites « protégées », et de l’autre, 78% des citoyens français qui demandent une protection effective de 30% de nos eaux en y interdisant les méthodes de pêche destructrices, conformément aux normes internationales de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). 44% des Français pensent d’ailleurs que les pêches industrielles sont déjà interdites dans les AMP, illustration concrète de l’imposture politique française sur les aires marines « protégées ».
Pays | Nombre de personnes sondées | Pourcentage de personnes qui pensent que « les méthodes de pêche tractées sur les fonds marins comme le chalutage sont aujourd’hui interdites dans les aires marines protégées de leur pays » | Pourcentage de personnes qui sont « favorables à ce que leur gouvernement s’engage à protéger plus strictement 30% des eaux territoriales nationales, conformément aux normes internationales de l’UICN, en interdisant de manière effective les méthodes de pêche tractées comme le chalutage sur les fonds marins » |
France | 1000 | 44% | 78% |
Allemagne | 500 | 52% | 78% |
Espagne | 500 | 60% | 78% |
Italie | 500 | 68% | 85% |
Moyenne pondérée | 54% | 79% |
Suite au vote catastrophique de la Commission Environnement du Parlement européen, BLOOM se mobilise pour que les parlementaires européens adoptent une Loi sur la restauration de la nature ambitieuse, et qu’ils se prononcent en faveur d’une réelle protection des écosystèmes marins et de la pêche côtière et artisanale.
Charge aux parlementaires européens de prendre leurs responsabilités pour répondre aux recommandations scientifiques et aux aspirations citoyennes afin d’adopter les mesures cruciales dont nous avons besoin pour répondre à la crise climatique et à l’effondrement de la biodiversité qui nous frappent de plein fouet.
Pour en savoir plus sur les aires marines protégées, suivez ce lien
Question : « A votre avis, les méthodes de pêche tractées sur les fonds marins comme le chalutage sont-elles aujourd’hui interdites dans les aires marines protégées en France ? La pêche tractée est une méthode de pêche utilisée en mer qui implique de traîner un filet sur les fonds marins derrière un bateau en déplacement »
44% des personnes sondées pensent, à tort, que la France protège déjà de manière effective ses eaux, tandis que 42% ne savent pas ce qu’il en est. L’imposture de la politique publique française sur la protection marine, soutenue par une communication gouvernementale mensongère, parvient donc à semer la confusion auprès des citoyens de manière très efficace.
Question : « Êtes-vous favorable à ce que l’État Français s’engage à protéger plus strictement 30% des eaux territoriales françaises, conformément aux normes internationales de L’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), en interdisant de manière effective les méthodes de pêche tractées comme le chalutage sur les fonds marins ? »
Alors que 78% des personnes sondées sont favorables à une protection effective de nos eaux, conformément aux recommandations scientifiques, seuls 3% y sont opposés. Un sondage en forme de plébiscite pour que le gouvernement français et les parlementaires européens adoptent des mesures de protection du milieu marin à la hauteur des enjeux.
[1] 1000 personnes en France, 500 personnes en Allemagne, 500 personnes en Espagne, et 500 personnes en Italie.
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