12 juin 2025
Acculés après les révélations de BLOOM démontrant que les « annonces » de la France à l’UNOC relèvent du scandale d’État, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher et le gouvernement s’enfoncent dans le déni et les propos diffamatoires.
Le Monde vient pourtant de confirmer ce jeudi 12 juin que nos révélations en ouverture de l’UNOC sont avérées : un document du Comité national des pêches adressé aux pêcheurs explique en effet que dans les « nouvelles zones » annoncées par le Président de la République et la ministre Agnès Pannier-Runacher, « les interdictions existent déjà » pour le chalutage de fond ou « sont en passe de l’être ».
Les insultes proférées par le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher envers BLOOM en guise de défense de la supercherie écologique inventée par la France sont non seulement un aveu de faiblesse sur le terrain des faits, mais également la marque de son irresponsabilité politique et de sa proximité avec les lobbies de la pêche industrielle.
L’article du Monde paru ce jour confirme ce que nous révélions dès le 8 juin : l’interdiction de chalutage de fond annoncée par le gouvernement dans de « nouvelles » zones, représentant 4% des eaux métropolitaines, existe déjà. Malgré l’obstination du gouvernement dans ses mensonges et sa stratégie de diabolisation de BLOOM, la réalité des faits est implacable :
Dans un document destiné à apporter des « éclaircissements » aux professionnels et auquel Le Monde a eu accès, le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM) explique que dans les nouvelles zones concernées, « les interdictions existent déjà » pour le chalutage de fond ou « sont en passe de l’être ». Il s’agit davantage d’une démarche de labellisation : « C’est un processus de reconnaissance de la qualité d’une réglementation existante », détaille l’organisme. Seules certaines nouvelles zones, encore en cours d’étude, pourraient, dans les années à venir, « conduire à des mesures supplémentaires dans certains secteurs » selon « une approche au cas par cas et dans le dialogue avec les professionnels et les scientifiques ».
En produisant une carte de l’imposture écologique qui satisfait les représentants des industriels, qui s’en félicitent également publiquement, mais qui ternit l’image de la France devant l’ensemble de la communauté internationale, la France a abattu ses cartes et rendu visible, comme rarement, le choix résolu du gouvernement de soutenir les lobbies de la pêche.
Démonstration par les faits.
Le gouvernement reprend désormais publiquement mot pour mot la position des représentants de la pêche industrielle qui souhaitent remiser aux oubliettes les objectifs de protection efficace et systématique de 30% de l’océan et prônent une approche de la protection « au cas par cas ». Protéger au « cas par cas » est ce que fait la France depuis plus de 15 ans. C’est ainsi que nous n’avons pas d’aires marines protégées en métropole, à part quelques confettis.
Le gouvernement s’était battu en amont et lors de la COP15 sur la biodiversité de Montréal pour que la définition de l’UICN de la protection efficace et systématique des écosystèmes marins dans les aires protégées ne soit pas adoptée.
La France a ensuite « contaminé » l’UE avec les éléments de langage des lobbies qu’on retrouve désormais dans la position de la Commission européenne et dans le Pacte européen pour les océans, ce qui n’était pas le cas auparavant. Le « Plan d’action pour l’océan » de février 2023 recommandait en effet une interdiction franche du chalutage de fond dans toutes les aires marines protégées européennes d’ici 2030, en commençant par une interdiction dans toutes les zones désignées pour la protection des fonds marins dès mars 2024.
Le ministère de Mme Pannier-Runacher a produit en ouverture de l’UNOC une carte anti-scientifique et anti-écologique qui n’a pour objectif que de satisfaire les lobbies de la pêche industrielle. La production de cette carte repose sur une volonté délibérée de mentir aux Français·es et à la communauté internationale. Ce que nous avons révélé est un scandale d’État.
Hier le député Jean-Louis Roumégas a posé une « question au gouvernement » à l’Assemblée nationale demandant que toute la lumière soit faite sur ce scandale, que tous les rendez-vous du gouvernement avec les lobbies de la pêche soient rendus publics, et que tous les arguments produits par ces derniers soient publiés.
La réponse du gouvernement aux journalistes consiste à produire des chiffres confus pour semer le doute, faire croire que le dossier relève de subtilités techniques, et détourner la conversation de l’éléphant dans la pièce : le mensonge d’État.
Plus gravement, le gouvernement accuse désormais publiquement BLOOM de mensonge, dans la presse et à l’Assemblée nationale. Cette accusation diffamatoire est identique à celle que les lobbies martèlent pour nous nuire. Elle est le signe d’une panique face à des faits qui les accablent et les exposent. Rester sur le terrain des faits forcerait les lobbies et le gouvernement, avec lequel ils ont passé un pacte de corruption morale, à prendre leurs responsabilités et à protéger réellement l’océan et les pêcheurs artisans, ainsi qu’à organiser la transition des flottes et le démantèlement d’une partie des flottes industrielles destructrices.
BLOOM a révélé que les flottes industrielles faisaient régner un ordre d’injustice sociale inacceptable. Avant UNOC et avant le vote de la PPL de Mathilde Ollivier au Sénat aujourd’hui, proposant de créer 10% d’aires marines protégées sous « protection stricte » et d’exclure les navires de +25m des 12 milles nautiques, les lobbies se sont donc déchaînés contre nous en nous ciblant avec une campagne de harcèlement diffamatoire anonyme distribuée au Sénat, à l’Assemblée et au Parlement européen. Les lobbies mènent également une opération de harcèlement physique et de déstabilisation psychologique contre BLOOM : non seulement ils se sont introduits la nuit au domicile de Claire Nouvian pour vandaliser sa porte, mais nos collègues sont également suivis dans le métro, le câble d’accès internet a été arraché dans nos bureaux à Paris, il a été sectionné à la pince dans le logement loué pour la durée du sommet à Nice, l’identité de notre directeur scientifique a été usurpée, une chanson diffamatoire disant que « Claire Nouvian ment » a été diffusée pendant nos événements à Paris… tous ces faits et plus encore sont relatés en détail dans une plainte contre X de BLOOM et Claire Nouvian au Parquet de Paris pour harcèlement aggravé, provocation aux crimes et délits, dégradation de bien et atteinte à la vie privée.
C’est dans cette séquence inédite pour nous de harcèlement que le gouvernement s’inscrit lorsqu’il décide d’endosser la posture diffamatoire des lobbies de la pêche. Cela est d’une gravité inouïe. BLOOM ne compte pas en rester là et appelle les médias et les politiques à obtenir toutes les informations concernant les liens entretenus entre les lobbies et le gouvernement.
En portant ces graves accusations, le gouvernement tente d’isoler et de diaboliser BLOOM. Nous avons de ce fait montré l’unité des demandes des ONG concernant les aires marines protégées et la solidarité qui existe entre nous en organisant hier au pied levé une conférence de presse conjointe avec Romain Troublé, le directeur général de la Fondation Tara Océan. Les ONG ont des champs et des modalités d’intervention différents mais nos organisations ont comme dénominateur commun l’exigence factuelle de la science. Le stratagème grossier du gouvernement tentant de nous scinder pour se dédouaner du choix scandaleux qui a été le leur de mentir à la face du monde à l’UNOC ne fonctionne pas.
Le gouvernement a commis une erreur de jugement : penser qu’il était possible de passer inaperçu avec un mensonge aussi visible sur les aires marines protégées était une mauvaise évaluation des risques. La carte des « nouvelles zones » protégées produite par le gouvernement démontre formellement à la face du monde que la France est au service des lobbies. Les délégations ne parlent que de ça. Emmanuel Macron a terni l’image de la France et a chuté catastrophiquement en crédibilité internationale. Le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher est sous pression extrême, mais cela ne justifie pas tout : au lieu de nous accuser, ils ont deux choix : faire le dos rond et accepter d’avoir détruit la réputation du Président de la République et de la France, ou se ressaisir et mettre dans la bouche du Président de la République une ambition réelle qui fasse oublier leur tartufferie écologique.
Le gouvernement refusant obstinément de confirmer notre analyse et de faire preuve d’ambition, Agnès Pannier-Runacher et le gouvernement tentent désormais, en s’alignant sur la stratégie du lobby de la pêche industrielle, de tuer le messager en diffamant BLOOM dans la presse et à l’Assemblée nationale.
Rejoindre la meute des lobbies aux méthodes criminelles pour hurler contre BLOOM n’est pas digne d’un gouvernement.
11 juin 2025
À l’occasion de la soirée spéciale « Urgence Océan » animée par Léa Salamé et Hugo Clément sur France 2, Emmanuel Macron a multiplié les mensonges, tentant de masquer ce qui est désormais un véritable scandale d’État.
En situation de communication de crise, le Ministère de la Transition écologique tente désormais de discréditer BLOOM et de semer le doute en appelant les journalistes qui s’expriment sur nos révélations.
Dans ce contexte, BLOOM rétablit les faits et décrypte les principaux mensonges présidentiels.
L’UNOC est un naufrage diplomatique. L’événement historique que la France voulait transformer en opération de greenwashing à 60 millions d’euros est devenu en scandale d’État qui a exposé au grand jour l’emprise du lobby de la pêche industrielle sur nos institutions publiques, jusqu’au plus haut sommet de l’État.
10 juin 2025
La France est prise en flagrant délit de mensonge. Elle a annoncé passer de moins de 0,1% d’aires marines protégées dans ses eaux métropolitaines à 4% d’ici fin 2026. Mais BLOOM a analysé la carte produite par le gouvernement et révélé que cette déclaration était une escroquerie environnementale: les annonces du gouvernement ne permettront absolument pas d’interdire le chalutage de fond, la technique de pêche la plus destructrice de l’Histoire, dans de nouvelles zones protégées, tout simplement parce que… les zones désignées comme “protégées” d’ici fin 2026 interdisent déjà le chalutage de fond (1) !
Depuis nos révélations, les journalistes s’empressent de demander au gouvernement la carte des zones qui vont être nouvellement protégées du chalutage de fond.
Le gouvernement n’a toujours pas produit cette carte qui représente la carte de la honte et la preuve du procédé malhonnête de la France pour mettre en scène le statu quo et sa volonté farouche de protéger les lobbies de la pêche industrielle. Notre chercheur Raphaël Seguin l’a donc produite lui-même.
Voici en avant-première la carte du désastre, la carte de l’AMP-gate. C’est cette carte que nous espérons voir diffusée ce soir sur France 2 pour que le Président s’explique devant tous les citoyens français de ce mensonge d’État.
10 juin 2025
Lundi 9 juin, à l’issue de la première journée de la conférence des Nations Unies sur l’océan, le Président de la République Emmanuel Macron a tenu une conférence de presse qui laisse pantois. Entre phrases assassines, contre-vérités, mépris des faits et refus de reconnaître l’existence même d’une flotte de pêche industrielle en France, nous avons eu le droit à une plongée dans la réalité alternative élyséenne.