13 juin 2025
La troisième conférence des Nations Unies sur l’océan (UNOC 3) aura eu un mérite : elle a permis d’opérer une grande clarification. L’État français a abattu toutes ses cartes, dont celle mensongère de fausses aires marines protégées, pour protéger non pas l’océan et le climat mais les lobbies de la pêche industrielle.
En révélant en début de semaine la tromperie écologique imaginée par l’État français pour faire croire à la communauté internationale que la France créait 4% de zones sans chalutage de fond dans ses eaux métropolitaines, alors que les zones en question interdisent déjà cette méthode de pêche destructrice, BLOOM a fait bien plus qu’empêcher l’opération de communication trompeuse du gouvernement : elle a rendu visible son pacte de corruption morale avec les lobbies destructeurs de l’océan et de la démocratie, ceux-là mêmes qui harcèlent BLOOM et sa fondatrice Claire Nouvian en menant une campagne de diffamation à une échelle inédite. BLOOM a révélé un véritable scandale d’État qui n’a pas fini de répandre son onde de choc, comme la question au gouvernement du député Jean-Louis Roumégas l’a révélé. Prise au piège de son propre mensonge écologique, la ministre Agnès Pannier-Runacher s’est enfoncée en tentant de tuer le messager : suivant la ligne des lobbies agissant contre nous avec des méthodes mafieuses, elle a insulté BLOOM auprès de journalistes en nous accusant de mensonge. La preuve de son imposture étant établie, alors que le Royaume-Uni faisait dans le même temps des annonces ambitieuses pour la protection des eaux britanniques, nous attendons désormais des excuses du gouvernement et appelons à la démission de la ministre Agnès Pannier-Runacher, au service des lobbies industriels.
Tous les efforts du gouvernement pour masquer son échec diplomatique ont échoué : les « négociations » de l’UNOC se sont closes avec 24 heures d’avance tant le programme organisé par l’Etat français brassait du vent et évitait soigneusement les deux principaux sujets à enjeux concernant l’océan et le climat mondial : les énergies fossiles et la pêche industrielle. Face à l’inaction persistante de la France vis-à-vis de la destruction des écosystèmes marins générée par le chalutage, et reconnue par le Président Emmanuel Macron lui-même, BLOOM a décidé d’attaquer l’Etat français en justice pour protéger l’océan.
L’accueil de la troisième conférence des Nations Unies sur l’océan (UNOC) par la France restera dans l’Histoire comme le sommet du vide et de la honte. Le monde brûle, la biodiversité s’éteint, l’océan est le principal régulateur climatique et est à risque d’effondrement, mais les « négociations » à l’UNOC se sont closes avec 24 heures d’avance.
Jusqu’à la clôture de l’UNOC, la France aura été incapable de trouver de quoi combler le vide abyssal de son inconséquence.
La détermination de la France de ne protéger que les pêcheurs industriels dans ses eaux métropolitaines, qui s’est encore illustrée par le scandale révélé par BLOOM à l’UNOC sur la tromperie écologique du gouvernement concernant les aires marines protégées, contribue à la destruction continue de nos écosystèmes. Le préjudice écologique à l’œuvre doit être stoppé. Regrettant que la France ne fasse rien en ce sens, BLOOM annonce attaquer l’État français en justice dans les prochains jours.
Le rôle du chalutage, de fond en particulier, dans la dégradation des écosystèmes marins a été reconnu par le Président de la République Emmanuel Macron lui-même sur France 2, mais ce dernier a sciemment conduit la France sur la voie d’une stratégie d’évitement, de mensonge et d’inaction. Le préjudice écologique est pourtant certain et sa réparation de droit : il en va de la responsabilité de l’État. BLOOM engagera de ce fait sans délai une action juridique contre l’État pour qu’il répare et fasse cesser les dommages liés au chalutage. Une nouvelle inertie coupable du Gouvernement nous conduira à devoir saisir le juge administratif.
Emmanuel Macron et la Ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, engagés dans une relation toxique avec le lobby de la pêche industrielle, ont érigé le mensonge en mode de gouvernement et joué la crédibilité diplomatique de la France sur un coup de poker à 60 millions d’euros. Et ils ont perdu.
Emmanuel Macron est arrivé à Nice le 7 juin avec « des annonces importantes », notamment en ce qui concerne les aires marines protégées et l’interdiction « du chalutage de fond en particulier », prétendant ainsi rompre avec des décennies d’inaction criminelle face à la destruction des écosystèmes marins de métropole et des petits pêcheurs.
Après de premières réactions positives des ONG qui saluaient le 8 juin dans la matinée « un bon premier pas » et « un petit peu de progrès », le Ministère de la Transition écologique publiait en fin de journée un dossier de presse détaillant les annonces de la France pour la protection des eaux françaises, et des eaux métropolitaines en particulier.
Mais quelques heures plus tard, BLOOM découvrait le pot-aux-roses : les 4% de nouvelles aires marines supposées être « fortement » protégées dans l’hexagone d’ici fin 2026 et dans lesquelles le chalutage de fond serait interdit, se trouvent… dans des zones dans lesquelles le chalutage de fond est déjà interdit.
L’Élysée et le gouvernement s’étaient embarqués dans une tromperie organisée.
Dans les jours qui suivaient, le député Jean-Louis Roumegas posait une « question au gouvernenement » à l’Assemblée nationale demandant « la transparence » pour savoir avec qui avait été conçue « cette carte qui ne protège rien de plus que ce qui l’est déjà », tandis que les lobbies de la pêche industrielle expliquaient dans la presse et dans des courriers adressés aux pêcheurs que, dans les nouvelles zones concernées, « les interdictions existent déjà » pour le chalutage de fond ou « sont en passe de l’être ». En panique face aux questions toujours plus pressantes des journalistes, la ministre Agnès Pannier-Runacher et le gouvernement rejoignaient le mercredi 11 juin la meute des lobbies en diffamant BLOOM.
Face à la communauté internationale, aux scientifiques, aux journalistes et aux ONG du monde entier, le Président de la République Emmanuel Macron et la ministre Agnès Pannier-Runacher auront donc mis en musique un mensonge d’État sur de prétendus progrès métropolitains.
Cheffe d’orchestre de ce scandale d’État, la ministre Agnès Pannier-Runacher doit démissionner.
Durant ce sommet international, l’Élysée aura tout fait pour tenter de masquer l’inaction du gouvernement français en braquant les projecteurs sur la Polynésie et une décennie de travail sérieux de la part du gouvernement polynésien, des scientifiques et de la société civile, qui annonçait la création de la plus vaste aire marine protégée au monde, et en se raccrochant aux branches des processus onusiens déjà en cours, notamment en ce qui concerne le traité sur la haute mer (BBNJ).
Avec l’entrée en vigueur prochaine du traité sur la haute mer, et l’annonce d’une première COP Océan à l’automne 2026, le Président de la République se targuait d’une victoire éclatante, expliquant sur France 2 que « la haute mer ne sera plus le Far West ». Si ce traité permettra à la communauté internationale d’avancer sur les enjeux relatifs au partage des richesses sur les ressources génétiques, force est de constater que la gouvernance de la haute mer étant déjà régie par des dizaines de traités internationaux, et la pêche dans les eaux internationales étant déjà encadrée par les organisations régionales de gestion des pêches (ORGP) placées sous l’égide de la FAO, ce traité n’est pas doté du pouvoir de répondre à la menace que la pêche industrielle représente. Et ce d’autant plus que 90% des captures mondiales sont effectuées dans les eaux placées sous souveraineté nationale, un chiffre qui monte à 99% pour les captures des chalutiers de fond.
Le véritable leadership est ainsi venu du gouvernement polynésien, du Royaume-Uni, ou encore de Samoa:
Au-delà de ces annonces “pays par pays”, cette conférence des Nations Unies offre une vision effrayante : l’inanité que ne peut camoufler la communication gouvernementale française. Le lobby européen de la pêche industrielle se félicite lui-même de l’adoption d’une déclaration finale inoffensive, Déclaration de Nice, à l’issue de l’UNOC. Celle qui aurait dû marquer un tournant historique pour répondre à la catastrophe climatique et écologique, déjà non-contraignante, est vidée de toute ambition et de toute vision, se limitant à énoncer des platitudes. Les deux principales causes de destruction de l’océan, les énergies fossiles et la pêche industrielle, restent hors cadre:
En annonçant abruptement la fin des négociations avec 24 heures d’avance, l’UNOC est devenu le sommet de la confiscation, où l’échange entre les États, les scientifiques et les ONG a été écourté, balayé, annihilé. Le contraste est d’autant plus saisissant pour ceux qui ont participé à l’UNOC à Lisbonne en 2022 que la conférence s’y tenait alors en un seul et unique lieu, permettant des échanges nourris entre tous les acteurs. A Nice, au contraire, le gouvernement français a mis le débat sous cloche, reléguant la société civile dans un lieu tiers, affichant son parti pris pour les lobbies, mais aussi l’illégitimité de son pouvoir barricadé derrière des “silver pass”, séquestrant de fait le processus démocratique et empêchant le principe même du débat, le principe même du contradictoire, le principe même de la démocratie.
12 juin 2025
Acculés après les révélations de BLOOM démontrant que les « annonces » de la France à l’UNOC relèvent du scandale d’État, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher et le gouvernement s’enfoncent dans le déni et les propos diffamatoires.
Le Monde vient pourtant de confirmer ce jeudi 12 juin que nos révélations en ouverture de l’UNOC sont avérées : un document du Comité national des pêches adressé aux pêcheurs explique en effet que dans les « nouvelles zones » annoncées par le Président de la République et la ministre Agnès Pannier-Runacher, « les interdictions existent déjà » pour le chalutage de fond ou « sont en passe de l’être ».
Les insultes proférées par le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher envers BLOOM en guise de défense de la supercherie écologique inventée par la France sont non seulement un aveu de faiblesse sur le terrain des faits, mais également la marque de son irresponsabilité politique et de sa proximité avec les lobbies de la pêche industrielle.
11 juin 2025
À l’occasion de la soirée spéciale « Urgence Océan » animée par Léa Salamé et Hugo Clément sur France 2, Emmanuel Macron a multiplié les mensonges, tentant de masquer ce qui est désormais un véritable scandale d’État.
En situation de communication de crise, le Ministère de la Transition écologique tente désormais de discréditer BLOOM et de semer le doute en appelant les journalistes qui s’expriment sur nos révélations.
Dans ce contexte, BLOOM rétablit les faits et décrypte les principaux mensonges présidentiels.
L’UNOC est un naufrage diplomatique. L’événement historique que la France voulait transformer en opération de greenwashing à 60 millions d’euros est devenu en scandale d’État qui a exposé au grand jour l’emprise du lobby de la pêche industrielle sur nos institutions publiques, jusqu’au plus haut sommet de l’État.
10 juin 2025
La France est prise en flagrant délit de mensonge. Elle a annoncé passer de moins de 0,1% d’aires marines protégées dans ses eaux métropolitaines à 4% d’ici fin 2026. Mais BLOOM a analysé la carte produite par le gouvernement et révélé que cette déclaration était une escroquerie environnementale: les annonces du gouvernement ne permettront absolument pas d’interdire le chalutage de fond, la technique de pêche la plus destructrice de l’Histoire, dans de nouvelles zones protégées, tout simplement parce que… les zones désignées comme “protégées” d’ici fin 2026 interdisent déjà le chalutage de fond (1) !
Depuis nos révélations, les journalistes s’empressent de demander au gouvernement la carte des zones qui vont être nouvellement protégées du chalutage de fond.
Le gouvernement n’a toujours pas produit cette carte qui représente la carte de la honte et la preuve du procédé malhonnête de la France pour mettre en scène le statu quo et sa volonté farouche de protéger les lobbies de la pêche industrielle. Notre chercheur Raphaël Seguin l’a donc produite lui-même.
Voici en avant-première la carte du désastre, la carte de l’AMP-gate. C’est cette carte que nous espérons voir diffusée ce soir sur France 2 pour que le Président s’explique devant tous les citoyens français de ce mensonge d’État.