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09 juillet 2025

BLOOM attaque l’État pour les destructions causées par le chalutage de fond

Face au double constat de la destruction des milieux marins et de l’incurie politique, encore mise en exergue par l’échec de la troisième conférence des Nations Unies sur l’océan (UNOC3), accueillie par la France à Nice du 9 au 13 juin, BLOOM met l’État français face à ses responsabilités.

Après un travail de plusieurs mois, BLOOM adresse ce mercredi 9 juillet 2025 une demande officielle à l’État pour que soient prises sans délai des mesures de nature à faire cesser le « préjudice écologique » résultant de la dégradation des eaux métropolitaines et de la biodiversité marine significativement imputable au chalutage de fond, une technique de pêche destructrice pour l’environnement et la pêche artisanale qui ne perdure que grâce à un subventionnement public massif.

Alors que le rôle du chalutage de fond dans la dégradation des écosystèmes marins est établi de longue date par une littérature scientifique dénuée de toute ambiguïté, sa pratique actuelle n’est pas compatible avec le cadre juridique européen et national visant à garantir la protection des milieux marins.  

Pour obtenir la cessation du préjudice écologique (1) résultant de la dégradation des eaux métropolitaines et de la biodiversité marine, BLOOM a adopté une approche globale inédite en analysant les atteintes imputables au chalutage de fond sur les quatre façades maritimes métropolitaines et en se fondant sur l’ensemble des réglementations pertinentes.  

L’action s’appuie ainsi sur les nombreuses obligations et évaluations scientifiques découlant notamment de : (i) la déclinaison des objectifs généraux de protection écosystémique de la Politique commune de la pêche (PCP) (2) ; (ii) la Directive cadre Stratégie pour le milieu marin (DCSMM) (3) qui vise, au plus tard en 2020, à maintenir ou restaurer un bon état écologique (BEE) des écosystèmes marins et donne lieu à des évaluations scientifiques de l’état des écosystèmes ; (iii) l’analyse de l’ensemble des zones Natura 2000 concernées par le chalutage de fond pour lesquelles l’impact des pêches doit en principe faire l’objet d’une analyse des risques pêche (ARP) ; (iv) la réglementation propre à la zone des 3 milles nautiques dans laquelle, malgré une interdiction de principe du chalutage, de nombreuses dérogations perdurent ; (v) des réglementations spécifiques à la Méditerranée où le chalutage devrait être interdit dans toutes les aires marines protégées désignées pour la conservation d’écosystèmes vulnérables tels que la posidonie, le maërl et les coraux. 

BLOOM a alors constaté de multiples manquements de la France : non atteinte du BEE, non prise en compte des ARP dans les zones Natura 2000, chalutage de fond abusif dans les 3 milles nautiques et en Méditerranée. Au total, il apparaît que la pratique actuelle du chalutage, de fond en particulier, ne permet aucunement à la France de respecter ses engagements. 

La demande officielle adressée par BLOOM, préalable à la saisine d’une juridiction, devra conduire l’État français à prendre des mesures concrètes pour réparer et mettre fin au préjudice écologique à l’œuvre dans les eaux françaises métropolitaines, conformément au droit en vigueur. En cas de rejet de cette demande, BLOOM saisira le juge administratif. 

La supercherie et l’irresponsabilité des décideurs politiques vis-à-vis des enjeux environnementaux et sociaux de notre époque doit cesser. Il est temps que des changements soient actés pour endiguer la destruction du vivant et de ceux qui en dépendent, sur terre comme en mer.  

NOTES

(1) En droit, le préjudice écologique consiste en une atteinte non négligeable aux éléments ou aux fonctions des écosystèmes ou aux bénéfices collectifs tirés par l’homme de l’environnement.

(2) Règlement (UE) n°1380/2013 du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2013 relatif à la politique commune de la pêche.

(3) Directive 2008/56 du 17 juin 2008 établissant un cadre d’action communautaire dans le domaine de la politique pour le milieu marin (directive-cadre « stratégie pour le milieu marin »).

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13 juin 2025

Fiasco diplomatique et tromperie écologique à l’UNOC  : BLOOM attaque l’État français en justice

Fiasco diplomatique et tromperie écologique à l’UNOC  : BLOOM attaque l’État français en justice

La troisième conférence des Nations Unies sur l’océan (UNOC 3) aura eu un mérite : elle a permis d’opérer une grande clarification. L’État français a abattu toutes ses cartes, dont celle mensongère de fausses aires marines protégées, pour protéger non pas l’océan et le climat mais les lobbies de la pêche industrielle.

En révélant en début de semaine la tromperie écologique imaginée par l’État français pour faire croire à la communauté internationale que la France créait 4% de zones sans chalutage de fond dans ses eaux métropolitaines, alors que les zones en question interdisent déjà cette méthode de pêche destructrice, BLOOM a fait bien plus qu’empêcher l’opération de communication trompeuse du gouvernement : elle a rendu visible son pacte de corruption morale avec les lobbies destructeurs de l’océan et de la démocratie, ceux-là mêmes qui harcèlent BLOOM et sa fondatrice Claire Nouvian en menant une campagne de diffamation à une échelle inédite. BLOOM a révélé un véritable scandale d’État qui n’a pas fini de répandre son onde de choc, comme la question au gouvernement du député Jean-Louis Roumégas l’a révélé. Prise au piège de son propre mensonge écologique, la ministre Agnès Pannier-Runacher s’est enfoncée en tentant de tuer le messager : suivant la ligne des lobbies agissant contre nous avec des méthodes mafieuses, elle a insulté BLOOM auprès de journalistes en nous accusant de mensonge. La preuve de son imposture étant établie, alors que le Royaume-Uni faisait dans le même temps des annonces ambitieuses pour la protection des eaux britanniques, nous attendons désormais des excuses du gouvernement et appelons à la démission de la ministre Agnès Pannier-Runacher, au service des lobbies industriels.

Tous les efforts du gouvernement pour masquer son échec diplomatique ont échoué : les « négociations » de l’UNOC se sont closes avec 24 heures d’avance tant le programme organisé par l’Etat français brassait du vent et évitait soigneusement les deux principaux sujets à enjeux concernant l’océan et le climat mondial : les énergies fossiles et la pêche industrielle. Face à l’inaction persistante de la France vis-à-vis de la destruction des écosystèmes marins générée par le chalutage, et reconnue par le Président Emmanuel Macron lui-même, BLOOM a décidé d’attaquer l’Etat français en justice pour protéger l’océan.

12 juin 2025

En panique, le gouvernement rejoint la meute des lobbies et diffame BLOOM

En panique, le gouvernement rejoint la meute des lobbies et diffame BLOOM

Acculés après les révélations de BLOOM démontrant que les « annonces » de la France à l’UNOC relèvent du scandale d’État, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher et le gouvernement s’enfoncent dans le déni et les propos diffamatoires.

Le Monde vient pourtant de confirmer ce jeudi 12 juin que nos révélations en ouverture de l’UNOC sont avérées : un document du Comité national des pêches adressé aux pêcheurs explique en effet que dans les « nouvelles zones » annoncées par le Président de la République et la ministre Agnès Pannier-Runacher, « les interdictions existent déjà » pour le chalutage de fond ou « sont en passe de l’être ».

Les insultes proférées par le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher envers BLOOM en guise de défense de la supercherie écologique inventée par la France sont non seulement un aveu de faiblesse sur le terrain des faits, mais également la marque de son irresponsabilité politique et de sa proximité avec les lobbies de la pêche industrielle.

10 juin 2025

AMPgate: la preuve du mensonge de la France à UNOC

AMPgate: la preuve du mensonge de la France à UNOC

La France est prise en flagrant délit de mensonge. Elle a annoncé passer de moins de 0,1% d’aires marines protégées dans ses eaux métropolitaines à 4% d’ici fin 2026. Mais BLOOM a analysé la carte produite par le gouvernement et révélé que cette déclaration était une escroquerie environnementale: les annonces du gouvernement ne permettront absolument pas d’interdire le chalutage de fond, la technique de pêche la plus destructrice de l’Histoire, dans de nouvelles zones protégées, tout simplement parce que… les zones désignées comme “protégées” d’ici fin 2026 interdisent déjà le chalutage de fond (1) !

Depuis nos révélations, les journalistes s’empressent de demander au gouvernement la carte des zones qui vont être nouvellement protégées du chalutage de fond.

Le gouvernement n’a toujours pas produit cette carte qui représente la carte de la honte et la preuve du procédé malhonnête de la France pour mettre en scène le statu quo et sa volonté farouche de protéger les lobbies de la pêche industrielle. Notre chercheur Raphaël Seguin l’a donc produite lui-même.

Voici en avant-première la carte du désastre, la carte de l’AMP-gate. C’est cette carte que nous espérons voir diffusée ce soir sur France 2 pour que le Président s’explique devant tous les citoyens français de ce mensonge d’État.

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