1) Nous avons imposé les aires marines faussement « protégées » comme sujet de débat public
Ce n’était pas gagné, mais nous l’avons fait. Avant que BLOOM ne plonge dans le sujet, personne ne portait une contradiction systématique au gouvernement à propos de ses mensonges sur les aires marines protégées. Emmanuel Macron faisait des déclarations totalement fausses et personne ne s’étouffait.
Il y avait urgence à faire émerger le sujet. Bonne nouvelle : le gouvernement est désormais acculé à une position défensive et sommé de justifier ses mensonges. Sa posture favorable aux lobbies extractivistes est intenable, notamment à l’aune de la Conférence des Nations unies sur l’océan de 2025 à Nice.
Notre première étape est réussie : ce n’est plus seulement BLOOM qui défie les autorités publiques, mais la société tout entière.
A force de remettre l’ouvrage sur le métier, l’odeur de la victoire commence à poindre.
Tenons bon !
L’enjeu : obtenir des aires marines réellement protégées
La France déclare protéger plus de 30% de son territoire marin mais c’est une protection factice : les engins de pêche industrielle chalutent constamment les fonds marins, qui ne sont aucunement interdits des zones dites « protégées ». C’est une mascarade aux conséquences dramatiques pour le climat, la biodiversité marine et les pêcheurs eux-mêmes.
Nos actions : une démonstration scientifique implacable, une campagne publique puissante
- Nous avons mené des recherches longues et minutieuses jusqu’à atteindre une maîtrise parfaite du sujet qui nous a permis de démontrer scientifiquement la posture de non-protection de la France dans cinq rapports explosifs.
- Nous avons dénoncé l’imposture de la protection « à la française » dans les médias.
- Nous avons poursuivi nos échanges juridiques avec le gouvernement dans le cadre de notre procédure devant le Conseil d’État concernant le très dangereux décret définissant la « protection forte ».
- Nous avons épinglé sans relâche les nombreux mensonges du secrétaire d’État à la mer Hervé Berville tout au long de 2023 et avons installé une contre-narration qui a mis en échec sa stratégie de communication malhonnête.
- Nous avons travaillé avec l’ensemble des ONG pour que leurs positions soient ambitieuses et leur parole forte sur les fausses aires marines protégées.
- Nous avons contribué par une position détaillée à la consultation sur la « Stratégie nationale mer et littoral » fixant la feuille de route de la France pour l’océan jusqu’en 2029.
- Nous avons collaboré avec les marques Patagonia et Nature & Découvertes pour qu’elles fassent des aires marines protégées un thème de campagne à long terme.
- Nous avons rassemblé plusieurs députés, ONG, pêcheurs, médias et juristes dans un événement à l’Assemblée nationale que nous avons organisé sur les aires marines protégées.
Notre impact : l’imposture des aires marines protégées « à la française » devient un sujet de société
→ Retrouvez l’ensemble de notre campagne ici.
2) Ensemble, nous avons remporté une bataille décisive pour la nature à Bruxelles
BLOOM est montée au créneau au Parlement européen pour défendre un texte crucial pour la biodiversité en Europe et, avec votre soutien, a réussi à le sauver du naufrage.
L’enjeu : l’adoption d’objectifs contraignants de restauration de la nature
- La « Loi sur la restauration de la nature » proposait pour la première fois de fixer aux États membres des objectifs contraignants de restauration des écosystèmes européens, extrêmement dégradés : restaurer 20% des espaces naturels d’ici 2030 et l’intégralité des écosystèmes dégradés d’ici 2050.
- Une alliance antiécologique de la droite (le groupe PPE où se trouvent Les Républicains) et de l’extrême droite, soutenue par la droite libérale (le groupe RENEW formé par Emmanuel Macron au Parlement européen) s’était juré de “tuer” le texte.
- De fait, cette alliance dépeça la loi de la plupart de ses mesures ambitieuses avant de voter son rejet pur et simple lors des votes en commissions du Parlement (en Commission Agriculture le 23 mai), en Commission Pêche le 24 mai, et enfin en Commission Environnement le 27 juin).
Nos actions : amendements, évaluation des députés, pression publique, campagne citoyenne…
- C’est dans ce contexte d’hostilité environnementale et d’alliances toxiques jamais vues au Parlement que BLOOM a mené une bataille épique et éprouvante, et in fine victorieuse.
- Nous avons osé révéler l’alliance sacrilège entre le groupe macroniste, la droite et l’extrême droite.
- Nous avons fait des mois de plaidoyer auprès des décideurs à Bruxelles et agi tout au long du parcours de la loi pour proposer des amendements de protection de l’océan et du climat, notamment grâce au soutien de certains députés clefs comme Younous Omarjee et Raphaël Glucksmann.
- Nous avons réalisé un classement de la performance écologique des groupes politiques et des eurodéputés qui a fait grand bruit et marqué un avant-après dans la campagne en permettant de faire entrer la pression des attentes citoyennes et du regard public au Parlement européen.
- Nous avons réalisé une enquête IPSOS auprès des citoyens européens qui a montré un appui massif en faveur de nos amendements pour l’océan.
- Nous avons orchestré une mobilisation citoyenne hors normes et lancé une campagne d’interpellation massive avec les activistes climatiques Camille Etienne et Adélaïde Charlier.
Notre impact : la victoire !
- Alors que le vote était donné perdant jusqu’à la veille du scrutin, grâce au soutien de certains députés clefs comme Younous Omarjee et Raphaël Glucksmann, grâce à la mobilisation citoyenne hors normes que nous avons orchestrée avec Camille Etienne et Adélaïde Charlier, la loi a été adoptée in extremis, par 336 voix contre 300, le 12 juillet dernier lors du vote de la dernière chance en session plénière.
Cette victoire est la vôtre et vous devriez la célébrer autant que nous. Sans la pression que vous avez directement appliquée en interpellant en masse les députés macronistes, nous n’aurions jamais pu gagner. Encore une fois MERCI.
→ Retrouvez l’épopée de BLOOM pour faire adopter cette loi dans une vidéo de 4 mn réalisée par Philippe Lemarchand.
3) Nous avons plongé au cœur de la corruption des pêches au thon en Afrique
En 2023, nous avons lancé l’offensive contre les ravages de la pêche thonière. L’année fut le théâtre d’une campagne à haute intensité pour ancrer dans l’espace public les manquements éthiques fondamentaux des pêches industrielles européennes en Afrique. Dès le mois de janvier, nous attaquions en sortant une étude inédite dénonçant la domination écrasante des lobbyistes au sein des délégations officielles de l’Union européenne et concluions l’année en mettant en demeure la grande distribution de changer radicalement ses achats de thons pour contribuer à protéger l’océan et les populations d’animaux marins.
Plonger au cœur des pêches industrielles nous a mis aux prises de systèmes proto-mafieux dont la brutalité et la cupidité sont sans limites. Notre responsabilité occidentale est immense : ce sont nos flottes qui pillent l’Afrique, nos pouvoirs publics qui défendent farouchement les pêches en grande partie illégales des industriels et notre consommation vorace de thon qui alimente ces pillages. Face à la complicité de l’appareil d’État français, les supermarchés ont un rôle déterminant à jouer pour mettre fin à ces drames humains et écologiques.
L’enjeu : mettre fin au pillage industriel des eaux africaines et aux violations de droits humains
L’enjeu, décuplé par la rapidité à laquelle le changement climatique affecte les pays du Sud, est d’obtenir des changements structurels dans la manière dont la pêche est pratiquée, de contribuer à lutter contre la pauvreté, contre les fraudes et la corruption rampante et de protéger les écosystèmes marins d’Afrique, les droits humains, la sécurité alimentaire et les normes de transparence.
L’un des objectifs spécifiques est de protéger les communautés de pêcheurs locaux non subventionnés de la concurrence déloyale des grandes pêcheries étrangères largement subventionnées.
Nos actions : recherches inédites, actions en justice, plaidoyer, évaluation de la performance de la grande distribution et mise en demeure de Carrefour
- En 2023, nous avons poursuivi nos travaux de recherche et sorti sept nouveaux rapports corrosifs que seule notre liberté de parole totale nous permet de publier.
- Nous avons collaboré avec les cliniques juridiques de Sciences Po et de la Faculté de Droit de Harvard et publié une synthèse sur les innombrables violations des droits humains dans la chaîne de production du thon.
- Nous avons œuvré à Bruxelles pour exposer les manœuvres de la France qui a modifié un règlement européen de façon à couvrir les pêches illégales de ses propres navires.
- Nous avons pris les lobbies industriels la main dans le sac alors qu’ils avaient oublié d’anonymiser leurs modifications sur la position officielle des Seychelles qu’ils ont rédigée à leur avantage en vue des négociations internationales sur la pêche thonière.
- Nous avons renforcé notre posture de contre-pouvoir citoyen en obtenant le statut officiel d’observateur de ces négociations au sein de la Commission thonière de l’océan Indien, l’instance internationale où se déroule la mise sous pression des pays du Sud par les pays du Nord pour accéder à la poule aux œufs d’or que représentent les thons.
- Nous avons établi un classement inédit de la grande distribution européenne, et montré que les enseignes n’opéraient aucun contrôle sur leurs chaînes d’approvisionnement, cautionnant ainsi un marché opaque de pêches destructrices.
- Nous avons initié cinq nouvelles actions en justice pour mettre fin à la fraude, à l’illégalité et à la collusion public-privé caractéristiques des pêches thonières.
- Nous avons en outre mis en demeure Carrefour pour manquement à son devoir de vigilance sur ses approvisionnements en thon et dénoncé l’imposture du label MSC autoproclamé de « pêche durable ».
Notre impact : une première victoire combattue par l’UE, une prise de conscience, le premier cas ‘devoir de vigilance’ sur l’océan
- Notre campagne tonitruante a fait des vagues dans l’océan Indien et au-delà. Nos newsletters anglophones ‘BLOOM Africa’ ont circulé jusqu’en Corée, aux Etats-Unis et en Indonésie, et ont généré une forte reprise médiatique ainsi qu’une prise de conscience, notamment au niveau régional, de la réalité sinon inimaginable des flottes industrielles.
- Première victoire tout début février : les États riverains de l’océan Indien ont adopté une interdiction annuelle de trois mois des dispositifs de concentration de poissons (DCP), ces plateformes technologiques qui agrègent artificiellement les poissons et déciment toute la biodiversité marine. Mais l’UE a déployé tout ce qu’elle avait comme armes fatales (la pression politique, le chantage aux subventions, à l’accès aux marchés…) pour inverser cette décision souveraine des États du Sud et y est parvenue. Mais rassurez-vous : BLOOM a attaqué l’UE et la France en justice à ce sujet.
- Notre détermination a mis les lobbies industriels en panique: ils ont mobilisé plusieurs États pour déclencher, pour la première fois dans l’histoire de la Commission thonière de l’océan Indien, une procédure écrite d’opposition à la candidature de BLOOM au statut d’observateur ! Mais ils n’ont pas eu gain de cause et nous avons bien l’intention d’utiliser cet avant-poste pour continuer à exposer leurs méfaits.
- En mettant en demeure Carrefour le 8 novembre, nous avons initié le premier cas « devoir de vigilance » concernant un sujet marin avec la ferme intention d’obtenir de l’enseigne une coopération exemplaire pour changer la donne et mettre fin au drame qui se joue derrière les boîtes de thon tropical trouvées dans les rayons.
→ Retrouvez l’ensemble de notre campagne ici.
4) Nous avons attaqué à cœur les injustices sociales et initié la grande bataille des quotas
L’enjeu : forcer l’État à la transparence et à la justice sociale-écologique
L’océan ne s’est pas vidé tout seul et la pêche artisanale n’a pas consenti à sa disparition. Il a fallu pour cela la prédation des navires industriels et la complicité des pouvoirs publics. Les industriels ont chassé les poissons quasiment jusqu’au dernier grâce à une escalade technologique impitoyable d’efficacité. Les populations de poissons déclinant, des quotas ont été mis en place. Les industriels se sont alors organisés avec la puissance publique pour capter l’écrasante majorité des droits de pêche, laissant des miettes aux pêcheurs artisans.
Le meilleur allié des industriels ? L’opacité. Il est aujourd’hui impossible en France de savoir qui a le droit de pêcher quelles quantités de poissons.
L’enjeu de nos actions est de forcer la France à renoncer au régime d’opacité qui ne profite qu’aux industriels de façon à pouvoir forcer l’attribution de quotas de pêche selon des critères transparents, objectifs et sociaux-écologiques. C’est un passage obligé pour cesser de détruire l’océan et réunir les conditions de la restauration de sa santé.
Nos actions : une démarche concertée avec les pêcheurs artisans pour ne plus tolérer le rapt
- Aux côtés de pêcheurs artisans, nous sommes entrés dans une bataille juridique contre l’État afin d’exiger une répartition à la fois plus juste et plus transparente des quotas de pêche.
- Face au refus de l’administration de nous communiquer les règles de répartition des quotas et d’annuler l’arrêté de répartition des quotas, BLOOM a saisi par le biais de deux recours distincts le Tribunal administratif.
Notre impact : attaquer le talon d’Achille du système industriel
- En fédérant les pêcheurs artisans pour cette attaque stratégique, BLOOM a porté le fer au cœur de la cible et montré aux lobbies qu’ils avaient désormais face à eux deux adversaires de taille : d’une part BLOOM, qui ne les laisserait plus jamais bafouer le principe d’équité sociale, de transparence ou nos droits à un environnement sain et d’autre part, la justice, que personne ne leur a sérieusement et systématiquement opposée jusqu’ici.
5) Nous poursuivons le bras de fer pour obtenir le remboursement des subventions illégales accordées à la pêche électrique
Nous n’avons toujours pas lâché et nous ne lâcherons jamais le dossier des subventions illégales à la pêche électrique tant que celles-ci n’auront pas été remboursées au budget de l’Union européenne. C’est une question de principe : nous ne prenons pas la démocratie et la justice à la légère. Il n’y a aucune raison de laisser impunis les fraudeurs et leurs complices politiques, simplement parce qu’ils jouissent d’appuis de très haut niveau.
L’enjeu : obtenir réparation pour les années de fraudes massives commises par les industriels néerlandais
Vous vous rappelez peut-être les fraudes-gigogne des Pays-Bas sur la pêche électrique : elles ont occupé notre équipe quasiment à plein temps pendant plusieurs années. Parmi les abus des Néerlandais figurait le fait qu’ils avaient équipé cinq fois plus de navires à la pêche électrique que la limite autorisée, soit 84 navires au lieu de 15. Mais le soutien financier alloué aux flottes de l’Union européenne est subordonné au respect des règles de la Politique commune de la pêche (PCP). Or comme les navires ont enfreint le cadre réglementaire, les subventions européennes allouées à la pêche électrique sont donc, elles aussi, illégales. Plusieurs millions d’euros (21,5 millions pour être précis) sont en jeu et nous entendons bien en obtenir le remboursement.
Nos actions : le déploiement d’une stratégie juridique pour faire condamner les Pays-Bas et la Commission européenne
- Il aura fallu la patience de notre chargée de campagne Laetitia Bisiaux et de notre entourage juridique chevronné pour ne pas lâcher l’affaire depuis 2020 et après des dizaines d’échanges juridiques, parfois surréalistes de mauvaise foi, avec la Commission européenne, obtenir de celle-ci un aveu de l’illégalité des flottes électrocutant la vie marine.
- Une fois reconnue l’illégalité des navires électriques, depuis nos premières salves de plaintes, il aurait dû être naturel et spontané de la part de la Commission d’engager des poursuites contre les autorités compétentes, mais le cordon politique de protection des Pays-Bas est activé à très haut niveau, le scandale de la pêche et des aides illégales que nous avons révélé étant devenu une affaire d’État, menaçant d’éclabousser plusieurs ministres et une palanquée de responsables politiques néerlandais.
- La Commission européenne aurait dû instruire la plainte des pêcheurs que nous avions organisée en 2021 et ouvrir une procédure d’infraction à l’encontre des Pays-Bas pour obtenir le remboursement des subventions illégales allouées à la pêche électrique, mais elle ne l’a pas fait.
- BLOOM réunit de nouveau les pêcheurs artisans (l’association de petits pêcheurs européens LIFE « Low-Impact Fishers of Europe » et 27 pêcheurs français, belges, néerlandais et britanniques) pour déposer, le 14 mars 2023, devant la Cour de Justice de l’Union européenne un recours en carence contre la Commission européenne pour « abstention illégale d’action » et « mauvaise administration » dans le scandale européen de la pêche électrique.
- Le 6 octobre 2023, nous avons fait une demande d’audience et attendons toujours une réponse.
Notre impact : pas encore de jugement mais aucun doute sur l’issue. Notre persévérance a changé la donne
- D’une part, nous savons qu’il est impossible pour la justice d’arbitrer en faveur de l’illégalité des pêches. Elle est établie factuellement. Tout ce qu’il nous fallait, c’était passer les fourches caudines des règles européennes pour être en mesure de saisir la Cour de justice de l’UE (c’est loin d’être immédiat pour les citoyens ou les associations !)
- La Commission et les Pays-Bas ont compté sur notre lassitude face à leur mauvaise volonté et la lenteur de leurs réponses, mais c’était mal connaître BLOOM.
- Notre ténacité a changé la donne : dès que BLOOM se penche sur un sujet, les industriels s’estiment désormais « foutus ».
- Notre persévérance les accule à abattre leurs cartes et à révéler leurs appuis, nous les poussons hors de leur zone de confort, ils sont contraints d’avouer leur corruption morale, leur parti pris pour les destructeurs et d’entamer leur capital politique.
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6) Nous avons intensifié notre lutte contre les nouvelles bombes climatiques
Les conséquences du dérèglement climatique sont chaque jour plus visibles. Les scientifiques réunis au sein des panels intergouvernementaux sur l’évolution du climat (GIEC) et la biodiversité (IPBES) nous alertent sur l’urgence à agir, alors que les événements climatiques extrêmes se multiplient et que les équilibres planétaires vacillent. La température moyenne à la surface du globe a battu des records historiques et, le 17 novembre 2023, le seuil des 2°C de réchauffement par rapport à la période préindustrielle a été dépassé pour la première fois sur une journée, laissant présager du pire.
L’enjeu : mettre fin aux nouveaux investissements fossiles et réduire nos émissions pour préserver la biosphère
La crise climatique a un impact direct sur l’océan : la banquise antarctique connaît une anomalie sans précédent, avec une fonte et des dérèglements tels que plusieurs colonies de manchots ont vu l’intégralité des poussins mourir, gelés par les pluies glaçantes (des anomalies en tant que telles pour lesquelles les duvets des poussins ne sont pas adaptés) ou noyés lorsque la glace a cédé sous leurs pattes. L’océan Atlantique, le Golfe du Mexique ou la mer Méditerranée ont enregistré des canicules marines inédites, entraînant un blanchiment massif des coraux.
Alors que les risques pour la biosphère sont sans précédent, les entreprises de l’industrie des hydrocarbures poursuivent leurs investissements dans de nouveaux projets fossiles, à rebours de toutes les conclusions scientifiques et des recommandations internationales.
Tout en prétendant être un acteur clef de la transition énergétique, TotalEnergies investit des milliards pour l’exploration et l’exploitation de nouveaux champs pétroliers et gaziers en Afrique du Sud, au Qatar, eu Papouasie Nouvelle-Guinée, en Terre de Feu ou en Australie, menaçant le climat, les écosystèmes marins et les pêcheurs impactés par ses campagnes d’exploration et ses forages offshore. Le tout avec l’aval du gouvernement, qui a décerné la légion d’honneur à M. Patrick Pouyanné le 14 juillet dernier, avant de lui fournir son accréditation pour assister à la COP28 à Dubaï.
L’enjeu est donc de remettre les recommandations scientifiques au centre du débat et d’obtenir la fin des nouveaux projets fossiles et leur interdiction dans la loi.
Nos actions : des enquêtes pour révéler une mécanique infernale, une campagne publique pour remettre les recommandations scientifiques au centre du débat
- Nous avons enquêté sur la stratégie d’investissement de TotalEnergies depuis que l’Agence internationale de l’énergie a recommandé en mai 2021 la fin de tout nouvel investissement dans les énergies fossiles, et avons mis en lumière l’instrumentalisation des énergies renouvelables par TotalEnergies pour mieux poursuivre ses investissements climaticides.
- Nous avons analysé la prétendue « stratégie climat » de TotalEnergies et révélé comment l’entreprise omet tout un pan de la littérature scientifique et des recommandations internationales pour se parer de vertu tout en perpétuant le business as usual.
- Nous nous sommes mobilisés à l’Assemblée nationale et au Parlement européen avec l’association sud-africaine The Green Connection et des lauréates sud-africaines, françaises et allemandes du prix Goldman pour l’environnement afin d’alerter les parlementaires sur les stratégies d’investissement de TotalEnergies, leur dédain pour la science, et les conséquences de ces projets sur le climat, la biodiversité marine et les pêcheurs artisans.
- Nous avons pris la plume dans les journaux, nous avons pris la parole à la télévision et à la radio, nous avons collaboré avec des journalistes dans des projets d’investigation pour que l’opinion publique et les décideurs prennent conscience de la guerre menée par TotalEnergies contre le consensus scientifique et les équilibres planétaires.
- Nous avons participé aux mobilisations citoyennes avec des associations françaises et européennes pour dénoncer l’aveuglement des actionnaires de TotalEnergies qui continuent à donner leur aval à la stratégie climaticide de la major française.
- Nous avons mis en lumière la complicité du gouvernement français, qui met en place des « Partenariats pour une transition énergétique juste » pour mieux pousser les intérêts gaziers de TotalEnergies en Afrique du Sud et au Sénégal.
- Nous avons interpellé la Première Ministre Elisabeth Borne pour que le gouvernement fasse pression sur TotalEnergies pour que la consultation publique qui avait lieu en Afrique du Sud ne soit pas synonyme de déni démocratique, et pour que la France ne soit pas complice de la destruction du climat et des écosystèmes marins occasionnés par TotalEnergies.
Notre impact : les conclusions scientifiques et recommandations internationales exigeant la fin des investissements dans de nouvelles bombes climatiques sont au centre du débat
- Les conclusions scientifiques et les recommandations internationales exigeant la fin des investissements dans de nouvelles bombes climatiques sont désormais au centre du débat public.
- Une première victoire collective et majeure : avec l’ONG Reclaim Finance et d’autres associations, nous avons obtenu que le gouvernement exclue les énergies fossiles du label « Investissement Socialement Responsable » !
- La lettre adressée par plus de cent parlementaires à Ursula von der Leyen à l’occasion d’un événement organisé par BLOOM au Parlement européen demandant une législation européenne sur la non-prolifération des énergies fossiles a fixé une exigence et un cap clairs dans la lutte contre les entreprises fossiles et leurs soutiens financiers.
- De multiples médias ont repris nos enquêtes et nos analyses dans leurs enquêtes sur la stratégie d’investissement de TotalEnergies.
- Les conclusions du GIEC et les recommandations de l’Agence internationale de l’énergie sur la fin des investissements fossiles sont citées dans les médias généralistes et pris comme point d’appui pour dénoncer les investissements de TotalEnergies.
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7) Nous nous sommes battus contre les chalutiers géants
Vous avez sans doute suivi les mensonges du Secrétaire d’État à la mer Hervé Berville sur les chalutiers géants opérant dans les eaux françaises : il a affirmé publiquement le 28 novembre dernier qu’il n’y avait pas de « navires usines » en France alors que ces monstres industriels atteignant 140 mètres étaient justement en train de siphonner les poissons dans les aires marines dites « protégées » du Nord de la France.
Ce problème récurrent fait partie de nos actions prioritaires : nous entendons très clairement mettre fin à une situation intolérable pour les écosystèmes marins comme pour les économies côtières.
L’enjeu : obtenir l’interdiction des navires industriels de plus de 25 mètres des eaux côtières
Les immenses chalutiers pélagiques ciblant du poisson « bleu » (harengs, merlans etc.) reviennent chaque hiver en Manche pour piller des volumes pharaoniques de poissons, laissant une mer vide dans leur passage. Un seul de ces navires usines capture en une journée l’équivalent de ce qu’attrapent 1000 unités de pêche artisanales.
Les navires-usines ne sont un problème écologique et social qu’en raison de l’absence de volonté politique d’agir contre les consortiums industriels néerlandais et français. La France défend invariablement les industriels, y compris étrangers, contre les communautés de pêcheurs côtiers français. C’est ce que M. Berville a fait pour la senne démersale, une autre méthode de pêche destructrice qui était autant décriée par les pêcheurs français que la présence de chalutiers immenses dans leurs zones de pêche : il a trahi pêcheurs côtiers et citoyens pour être fidèle aux puissants intérêts industriels.
L’enjeu est donc quadruple :
- Exclure ad vitam aeternam les navires industriels de plus de 25 mètres de longueur de la bande côtière (12 milles nautiques, soit environ 22 km) qui devrait être réservée aux petits pêcheurs artisans
- Protéger les écosystèmes marins
- Obtenir des aires marines réellement « protégées » et ne permettant pas ce siphonnage industriel
- Obtenir une répartition des quotas de pêche favorable aux pêcheurs artisans.
Nos actions : surveiller, dénoncer, fact-checker, agir en justice et dans les institutions
- Comme toujours, la pierre angulaire de toutes nos actions est la connaissance. Nous avons donc mis en place un système de surveillance automatisée des navires géants grâce au soutien de l’association DataForGood, une communauté 100% bénévole de plus de 4000 volontaires tech (Data Scientists, Data Analysts, Data Engineers etc.) souhaitant mettre leurs compétences au profit de l’intérêt général.
- Nous avons créé avec eux le compte « TrawlWatch » traquant la présence des chalutiers géants dans les eaux européennes.
- Nous avons émis comme demandes prioritaires auprès des institutions européennes la protection des eaux très productives et fragiles de la bande côtière et l’interdiction immédiate des navires industriels de grande taille (plus de 25 mètres)de cette zone.
- Nous avons posé les jalons indispensables de demandes pré-contentieuses concernant la présence des chalutiers géants dans des zones ‘Natura 2000’ de la Manche.
Notre impact : de fortes reprises médiatiques, le soutien de l’opinion publique et des pêcheurs artisans, l’engagement politique de ‘Renaissance’ d’interdire les chalutiers de plus de 25 m.
- Nous avons fait émerger le sujet des navires-usines dans l’espace public en exposant depuis plusieurs années et de manière implacable le massacre du vivant à grande échelle des méga-chalutiers, y compris dans les aires marines protégées.
- Notre surveillance ‘Trawlwatch’ nous permet de détecter la présence des monstres industriels dans les eaux côtières et de fact-checker en un temps record les affirmations mensongères des industriels ou des politiques, comme celles d’Hervé Berville le 28 novembre sur France 2.
- Notre réactivité scientifique nous permet de donner un fort écho médiatique à nos travaux. Le fact-checking fait par TrawlWatch a généré beaucoup de reprises et la seule vidéo de l’activiste Camille Etienne revenant sur les mensonges du Secrétaire d’État sur France2 a atteint près d’un million de vues.
- Au cours du vote de la « Loi sur la restauration de la nature » au Parlement européen, nous avons tant et si bien mis sous pression la délégation française macroniste « Renaissance » que nous avons obtenu de leur part un engagement formel d’interdire les navires de plus de 25 mètres de la bande côtière. Nous leur rappellerons leur engagement dans le prochain Parlement, après les élections européennes du 9 juin 2024, qui vont être cruciales pour la défense du climat, de l’océan et des écosystèmes naturels.
- Nous préparons la bataille judiciaire, en plus de la bataille législative.
En un mot, nous viendrons à bout de cette aberration écologique et sociale.
8) Nous avons agi en justice contre la fraude, la corruption, les dérives de l’administration et la criminalité environnementale
Agir en justice de façon systématique, inflexible et déterminée, était une promesse de notre appel à dons de 2022. Nous avons tenu cette promesse (chez nous, la parole est sacrée) et l’avons même surpassée. Grâce à votre soutien d’alors et à votre soutien renouvelé depuis, nous avons démultiplié nos actions judiciaires et déjà obtenu des victoires.
Notre engagement est de ne plus rien laisser passer, de ne plus jamais laisser impunis les multiples cas de fraudes, de corruption et de crimes écologiques dont nous sommes témoins.
Autant vous dire que notre pôle juridique n’est pas désœuvré.
L’enjeu : agir contre tous les cas de fraude, de corruption, de trafic d’influence ou de conflits d’intérêts
Notre vision est de refuser la fatalité́ d’océans surexploités et dévastés par des pêches destructrices, subventionnées et prédatrices de la nature comme des humains. Nos sociétés ont donné́ un blanc- seing aux industriels qui « s’autogèrent » et se comportent en maîtres des lieux alors que les océans forment le plus grand Commun et le poumon bleu de notre planète.
Il n’est pas question de les laisser faire. Les industriels ont joui d’un accord tacite de la société pour tout détruire. Ces temps-là sont révolus.
Notre enjeu a été et demeure non seulement d’enquêter sur leurs méfaits et de les révéler mais également d’agir pour y mettre fin par voie judiciaire et politique, en forçant les autorités publiques et les opérateurs privés à prendre leurs responsabilités et à abandonner leur comportement destructeur.
Nos actions : investigations, procédures devant la justice administrative, plaintes devant la justice pénale
- Nous avons lutté contre l’opacité administrative propre au secteur de la pêche. Nous avons dû faire face à une administration mutique dans le cadre de demandes concernant notamment (1) les modalités de répartition des quotas et les plans de gestions des quotas, (2) la répartition des subventions européennes, (3) la liste des navires éligibles à une aide à la suite du Brexit, et (4) plus globalement, des documents relatifs aux aides d’État susceptibles d’être accordées dans le cadre des plans de sortie de flotte pour les navires n’ayant plus d’autorisation de pêcher dans les eaux britanniques.
- Nous avons dû engager cinq saisines du tribunal administratif en raison du refus explicite ou implicite des administrations concernées de communiquer les documents mentionnés ci-dessus, pourtant qualifiés de communicables par la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA).
- Nous avons agi contre les fraudes en mer.
- BLOOM a déposé deux plaintes auprès des tribunaux judiciaires du Havre et de Boulogne-sur-Mer en février 2023 à la suite du débarquement de captures de bar en période de repos biologique dans les ports du Nord de la France par des navires belges et néerlandais.
- Nous avons également déposé une autre plainte devant le tribunal judiciaire de Paris en juin 2023 dans une affaire visant à faire condamner les senneurs industriels pêchant le thon tropical pour extinction illégale de leur système de suivi et localisation (dit « AIS ») dans l’océan Indien.
- Nous avons introduit un recours pour contraindre le gouvernement à respecter le cadre fixé par la Politique commune de la pêche (PCP). Aux côtés d’associations de pêcheurs artisans[1], BLOOM a saisi le tribunal administratif contre l’arrêté de répartition de certains quotas de pêche accordés à la France pour l’année 2023 qui ne respecte pas les obligations de transparence, d’objectivité et de prise en compte d’un critère environnemental dans l’attribution des quotas. Cette répartition se fait surtout en fonction de l’antériorité des captures ce qui ne répond en aucun cas aux critères issus de la PCP ni aux impératifs écologiques et sociaux de la transformation du secteur de la pêche.
- Nous avons gagné contre les dérives autoritaires du gouvernement et obtenu l’annulation de la dissolution des Soulèvements de la Terre. BLOOM a été co-requérante avec de très nombreuses organisations dans l’action ayant conduit le Conseil d’État à suspendre puis annuler définitivement le 9 novembre 2023 le décret de dissolution des Soulèvements de la Terre, lequel a été jugé illégal faute d’être fondé en fait. Nous avons ajouté notre voix à la levée de boucliers pour obtenir cette décision essentielle pour la sauvegarde des libertés fondamentales d’association et d’expression, dans une procédure inquiétante qui n’aurait jamais même dû avoir lieu. Le décret de dissolution constituait en effet une mesure historique de police administrative concernant un mouvement citoyen écologiste.
[1] Les associations Les ligneurs de la pointe de Bretagne, la Plateforme de la petite pêche, Pleine Mer et le pêcheur artisan Philippe Calone.
Notre impact : multiplication des actions en justice, pression aux lobbies industriels et à leurs complices politiques et procédures contentieuses stratégiques
- Votre soutien nous a permis de monter en puissance et de dépasser nos propres promesses : nous avons désormais deux juristes à temps plein, dont la force de travail et l’expertise équivalent au double.
- Nous avons démultiplié les actions en justice (14 en 2023 contre 2 en 2022).
- Nous avons mis en lumière l’opacité délétère et la mauvaise volonté des administrations.
- Nous avons éclairé les acteurs du monde judiciaire sur les pratiques du secteur de la pêche dans le cadre des procédures que nous avons initiées.
- Nos actions nous ont attiré l’appui de juristes bénévoles au talent exceptionnel.
- Notre impact s’est renforcé grâce à notre collaboration avec des associations spécialisées comme ClientEarth ou Anticor, dont l’efficacité dans la lutte contre la corruption lui a valu de perdre son agrément l’autorisant à se constituer partie civile dans des affaires de manquement à la probité. L’agrément permet de contourner la décision d’un procureur, dont la carrière dépend du gouvernement, de classer ‘sans suite’ une affaire politico-financière et de s’assurer qu’un juge d’instruction, indépendant constitutionnellement, soit nommé pour enquêter sur le dossier. Relevons que l’agrément est délivré par l’exécutif, qui est ainsi juge et partie, et que strictement rien n’est reproché à l’association Anticor. Le non-renouvellement de son agrément est un scandale indigne d’une démocratie et un recul intolérable de l’État de droit qui nous concerne toutes et tous.
Notre voix a porté
Notre pugnacité, notre expertise, nos travaux scientifiques, nos enquêtes politiques, nos actions dans les institutions et nos combats judiciaires ont porté leurs fruits de façon concrète et ont également permis de créer une conscience collective et médiatique des enjeux cruciaux que sont la protection de la biodiversité et la préservation de la stabilité du climat.
Nos prises de paroles à la liberté totale ont été largement reprises dans les médias et sur les réseaux sociaux.
- BLOOM a été mentionnée plus de 700 fois dans les médias traditionnels cette année, soit plus de deux fois par jour en moyenne.
- Claire Nouvian est intervenue plusieurs fois à la matinale de France Inter, la plus écoutée de France, ainsi que dans plusieurs émissions radiophoniques ou télévisées, y compris les JT, tout comme Frédéric Le Manach et Swann Bommier, entendus sur plusieurs plateaux télévisés et dans des médias « pure players » comme BRUT.
- Notre équipe a participé à plusieurs documentaires et reportages.
- Revoir le documentaire L’Océan vu du cœur, signé par Iolande Cadrin-Rossignol et Marie-Dominique Michaud, dans lequel Claire Nouvian fait état de la menace que représente la pêche industrielle, portée par un modèle de société profondément inégalitaire et destructeur.
- Revoir le documentaire 2050 : Le monde d’après sur M6 qui voyage entre le futur et le présent, entre séquences de fictions et interventions d’experts, comme celle de Claire Nouvian.
- Revoir Parcs naturels : la grande mascarade, où Frédéric Le Manach et le journaliste Hugo Clément survolent un parc marin au large de la côte d’Opale alors que des chalutiers y péchaient en toute impunité.
- Nous avons pris la parole dans divers podcasts s’adressant aux petits et grands.
- Réécouter « Mission Poséidon », dans lequel, suite à une discussion avec Claire Nouvian, l’humoriste et chroniqueur Guillaume Meurice décide de partir avec ses deux neveux à la rencontre de scientifiques, politiques et même de lobbyistes pour les questionner sur l’océan.
- Réécouter l’épisode de « Sismique » où Julien Devaureix échange avec Claire Nouvian sur les causes structurelles de la destruction de l’océan.
- Nos publications et vidéos sur les réseaux sociaux ont été vues par des centaines de milliers de personnes. Au total, nous avons réussi à sensibiliser et mobiliser des millions de personnes.
- Dans les moments forts de l’année, notons par exemple au moment du vote sur la Loi sur la restauration de la nature, l’impact de notre classement de la performance écologique des eurodéputés, vu par plus 700 000 personnes sur les réseaux sociaux et qui a permis aux médias et aux citoyens de se forger une opinion basée sur des faits objectifs de leurs eurodéputés. Sous pression de leur bilan écologique accablant, les élus macronistes et libéraux du groupe « Renaissance/Renew » n’ont rien trouvé d’autre pour tenter de faire diversion que d’attaquer notre méthodologie, ce qui était assez pathétique car elle était d’une robustesse inébranlable. Ils ont vite compris que face aux faits, ils perdaient à plate couture et ont finalement fait le dos rond en laissant passer la vague. Un grand moment 🙂
- Un autre moment fort fut le grand face-à-face entre Claire Nouvian et le lobbyiste de la pêche industrielle Ivan Lopez dans le magazine 27 sur Arte.
- Nos campagnes ont même été reprises dans Nature, la plus prestigieuse revue scientifique internationale, qui a épinglé l’hypocrisie environnementale de la France et de la Commission européenne sur deux de nos sujets de prédilection : les aires marines protégées et la pêche au thon en Afrique.
Continuons tous ensemble à construire une coalition pour la défense de l’océan, du climat et des emplois afin d’obtenir des avancées majeures en 2024, dont nous devons faire, collectivement, une réelle « année de la mer. »