Association Bloom

Contre la destruction de l'océan, du climat et des pêcheurs artisans

Une ONG 100% efficace

Vous mobiliser Faire un don

10 avril 2025

Les chalutiers destructeurs unis contre la protection de l’océan

La fin du chalutage, la méthode de pêche la plus destructrice de l’Histoire, ne se fera pas dans la douceur. Et l’accélération galopante du changement climatique et de l’effondrement des espèces sauvages n’y changera rien. C’est la conclusion de 15 jours d’une campagne de dénigrement puissante orchestrée contre BLOOM par les défenseurs du chalutage, notamment bretons, en amont du sommet SOS Océan qui se tenait le 31 mars à Paris.

Harcèlement en ligne, calomnie, raids et censure sur nos réseaux sociaux, insultes misogynes, boucle Whatsapp de diffamation « BLOOM bashing »… Les défenseurs du chalutage et de la pêche industrielle (y compris les comités des pêches et organisations de producteurs) ont montré leur vrai visage et, une fois de plus mis de l’huile sur le feu pour pouvoir implicitement menacer l’exécutif de troubles sociaux si le Président annonçait l’interdiction des pêches destructrices au sein des aires marines protégées (AMP).

Les attaques ont atteint une intensité haineuse inédite, amplifiée par quelques agitateurs d’extrême droite. Dépourvus d’arguments sur le fond, les destructeurs de l’océan, de la biodiversité marine et du climat, ont opéré sur des modalités d’attaques personnelles et de complotisme antiscientifique. Le Rassemblement national a saisi l’occasion pour prendre parti contre BLOOM, contre la protection de l’océan et revendiquer ouvertement son soutien au chalutage, c’est-à-dire une technique de pêche cumulant toutes les tares économiques, sociales et écologiques et jusqu’à cinq fois plus subventionnée que les méthodes de pêche à faible impact environnemental (comme la ligne ou le casier). Surexcitée par l’effet de meute, l’eurodéputée RN France Jamet a renchéri en insultant BLOOM publiquement à plusieurs reprises.

Quel a été le déclencheur de ce torrent de boue contre BLOOM, qui s’est transformé en lynchage médiatique dans la presse bretonne ? D’oser demander une protection réelle de 30% de l’océan et, en l’absence d’action de l’État depuis 20 ans, d’interpeller la grande distribution pour qu’elle cesse de s’approvisionner auprès des chalutiers pêchant dans les aires marines qui devraient être « protégées », mais ne le sont pas. Les défenseurs du statu quo, c’est-à-dire de la destruction des richesses publiques (poissons et subventions) au profit d’une minorité d’acteurs, ont obtenu gain de cause : Emmanuel Macron a renoncé à faire une annonce ambitieuse le 31 mars, malgré les fortes attentes internationales de mise en conformité de la France avec les recommandations scientifiques de protection de l’océan, et les lobbies industriels ont réussi, grâce au soutien inopiné de l’extrême droite, à renforcer l’image négative des ONG auprès des pêcheurs.

Face au mur antiécologique et antiscientifique formé par le couple État-Lobbies du chalut, le secteur privé de la grande distribution forme le dernier levier d’espoir citoyen avec les recours en justice pour que l’indispensable et urgente protection de l’océan soit un jour suivie d’effets. Pour ce faire, BLOOM a publié une « liste rouge » mondiale de chalutiers opérant dans les aires marines protégées à destination des supermarchés pour les sensibiliser sur la faisabilité d’un travail sur leurs approvisionnements. Les comités des pêches ont installé le mensonge initial affirmant que cette liste était destinée à jeter à la vindicte populaire les individus pratiquant le chalutage, alors qu’elle n’était destinée qu’aux supermarchés. Les quelques erreurs marginales de la liste, reflétant les quelques erreurs marginales du registre public des flottes à partir duquel la liste rouge a été établie (comme tout travail scientifique au niveau mondial), ont été utilisées par les lobbies bretons du chalutage pour déclencher la fronde des chalutiers contre le principe de protection.

Responsabilité zéro. Remise en cause zéro. Cynisme, manipulation et violence : 100%.

Le plus troublant pour BLOOM dans tout cela est le rôle joué par la presse régionale de Bretagne et en particulier par le journal Le Marin, qui comme les autres, n’a pas une seule fois contacté BLOOM pour respecter le principe du contradictoire garantissant le pluralisme consubstantiel à la liberté de la presse, mais a aggravé le problème en produisant un grand nombre d’articles à charge s’apparentant plus à de la propagande qu’à du journalisme.

Aujourd’hui, BLOOM saisit le Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) d’un signalement à propos de manquements graves et répétés au traitement de l’information et à la déontologie journalistique du journal Le Marin. 

***

L’irresponsabilité politique et la rapacité des lobbies face à un chalutage condamné

La publication le 24 mars 2025, au cours d’une intense semaine de mobilisation en faveur d’une véritable protection des aires marines protégées (AMP) avant le sommet SOS OCEAN, de notre liste rouge mondiale des navires pratiquant la pêche au chalut dans les AMP a marqué le point de départ d’une fronde visant à s’opposer à la protection et à retarder, autant que faire se peut, l’inévitable remise en question du chalutage, notamment de fond, dont le bilan social, économique et environnemental est désastreux et qui survit aujourd’hui artificiellement grâce aux subventions publiques.

Les défenseurs du chalutage, responsables de l’hémorragie sociale et économique interminable du secteur de la pêche, bloquent ainsi une fois de plus toute avancée environnementale et condamnent les pêcheurs artisans écrasés par la pêche industrielle, ainsi que les petits chalutiers, au piège d’un système sans avenir. En refusant d’organiser la transition progressive du secteur de la pêche pour sortir du chalutage, condamné à disparaître, les lobbies du chalut entendent tirer profit des subventions publiques jusqu’au bout, dans une posture prédatrice des richesses publiques naturelles et financières au profit d’une minorité (les chalutiers représentent 20% de la flotte métropolitaine et 15% de la flotte française globale). Ils empêchent en cela la mise en œuvre de mesures urgentes pour protéger l’intérêt général, les écosystèmes marins et le climat : des aires marines véritablement protégées.

Aujourd’hui, la France métropolitaine protège moins de 0,1% de ses eaux. Le 31 mars, lors du sommet SOS Océan, Emmanuel Macron renonçait à annoncer une protection réelle de l’océan et soutenait l’approche inopérante de la protection « au cas par cas », réitérée en amont du sommet par la ministre Agnès Pannier-Runacher. La classe politique capitule une nouvelle fois face au lobby de la pêche au chalut et réitère son soutien à une pêche déficitaire en perdition. L’État abandonne ainsi toute tentative de préservation de l’océan, des citoyens et du secteur de la pêche artisanale.

Comme Emmanuel Macron l’a rappelé le 31 mars, sans toutefois suivre ses propres recommandations, la science doit être écoutée et guider les décisions politiques. Or la destructivité du chalut est désormais établie de façon imparable, pour la première fois en France dans des travaux inédits de plusieurs chercheurs de l’Institut Agro et du Muséum national d’Histoire naturelle résumés dans le rapport de BLOOM « S’affranchir du chalut » :

  • Les chaluts et sennes sont responsables de 70% des juvéniles pêchés, de 88% de la surexploitation des espèces capturées et de 93% des rejets déclarés, et ce, alors qu’ils représentent 15% des navires et 60% de la production.
  • Ils sont responsables de 77% des émissions de CO2.
  • Les chaluts de fonds français abrasent près de 670 000 km2 de fonds marins chaque année.
  • Les chalutiers génèrent 2 à 3 fois moins d’emplois que les flottilles pratiquant les arts dormants et jusqu’à 10 fois moins d’emplois lorsqu’il s’agit de chalutiers pélagiques.
  • Ils captent la grande majorité (environ 70%) des subventions publiques et ne seraient pas rentables sans elles.

-> Voir l’ensemble des chiffres compilés pour la toute première fois et permettant enfin d’éclairer le début public de données objectives quantifiées et comparatives, ce que les lobbies du chalut avaient réussi à empêcher la science française de produire jusqu’ici.

Panique face à l’interpellation du secteur privé

La position des lobbies de la pêche industrielle, endossée de facto par le gouvernement depuis toujours mais réitérée récemment avec force par la ministre de la transition écologique Agnès Pannier-Runacher, est de protéger l’océan “au cas par cas”, c’est-à-dire jamais. C’est ce que fait la France depuis 20 ans et explique ce chiffre de la honte écologique : moins de 0,1% de protection dans les eaux métropolitaines. Les lobbies et le pouvoir ne protègent rien d’autre que le statu quo et les chalutiers destructeurs. C’est pourquoi le secteur a pris peur lorsque BLOOM a commencé à viser la grande distribution. Ils savent que si les supermarchés décident de prendre le parti des citoyens et cessent d’acheter du poisson provenant des chalutiers pêchant dans les aires marines dites “protégées”, celles-ci pourraient bien le devenir effectivement…

Les comités des pêches lancent l’attaque contre BLOOM pour coincer le Président

Le 25 mars 2025, à quelques jours du sommet SOS Océan le 31 mars, craignant qu’Emmanuel Macron y annonce l’interdiction des pêches destructrices tel que le chalutage dans les aires marines protégées (ce à quoi les participants du sommet s’attendaient), les comités régionaux des pêches, notamment celui de Bretagne, utilisent comme prétexte notre liste rouge mondiale de chalutiers opérant dans les AMP pour lancer une fronde contre BLOOM en employant une rhétorique outrancière, balayant la discussion sur le fond : “Délation, calomnie, mensonges”, “ONG extrémistes”, “cabale idéologique”…

Étant donné que les comités se présentent en défenseurs de « la petite pêche », BLOOM a interrogé le Président du Comité national des pêches, Olivier le Nézet, à propos des actes concrets que le Comité aurait pris ou entendrait prendre en faveur de la petite pêche artisanale représentant 74% de la flotte, dans une lettre ouverte, restée (évidemment) sans réponse.

Un acharnement en meute orchestré par des agitateurs d’extrême droite

Le 27 mars, quelques agitateurs d’extrême droite, harcelant BLOOM physiquement et numériquement depuis plusieurs mois, créent un groupe Whatsapp d’environ 600 membres, ajoutés d’office, intitulé “BLOOM bashing” et ouvertement destiné à nous nuire. Ce groupe sert de centre névralgique pour orchestrer des raids haineux contre nous sur les réseaux sociaux (commentaires insultants sur Facebook et censure de notre post Linkedin du 8 avril) ainsi qu’une potentielle action en justice (à propos d’une liste de données… publiques !), sans préciser aux membres de la boucle que ses initiateurs sont déjà visés par une procédure pénale de BLOOM pour comportement condamnable.

Un lynchage médiatique sans précédent par la presse régionale bretonne

La position des Comités et de quelques chalutiers individuels en défense de leurs pratiques destructrices n’aurait pas connu un tel effet d’emballement sans le concours questionnable de la presse régionale bretonne qui ne s’est malheureusement pas illustrée par son attachement à la défense du pluralisme, notion pourtant fondamentale du sacro-saint principe de liberté de la presse, auquel BLOOM est très attaché. Nous rappelons formellement que nous n’avons jamais dénoncé des cadrages qui ne nous convenaient pas et respectons parfaitement la diversité d’opinions. Nous ne dénonçons la pratique journalistique que lorsque celle-ci s’affranchit de principes déontologiques élémentaires comme le respect du pluralisme et risque une dérive vers la propagande. C’est pourquoi nous avons attaqué en justice le magazine Le Point pour diffamation en septembre 2023 ainsi que deux journalistes du Point[1] pour leur livre diffamatoire « Les Illusionnistes » sur les « dérives de l’écologie politique » paru en 2024 (les procédures sont en cours).

En tout, plus de 35 articles ont été publiés en à peine dix jours dans Le Marin, Ouest France et Le Télégramme sans que BLOOM ne soit jamais contactée et interrogée pour apporter un point de vue et des éléments contradictoires. Ce traitement biaisé et en grande partie erroné de l’information a d’autant plus choqué l’équipe de BLOOM que des travaux scientifiques d’une importance capitale pour éclairer le débat public de données factuelles sur le chalutage venaient d’être produits (le 25 mars) et étaient parvenus à toutes les rédactions, en plus d’être disponibles publiquement. (Lire le rapport « S’Affranchir du chalut »).

Aujourd’hui, nous déposons un signalement à l’encontre du journal Le Marin auprès du Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) pour son acharnement particulier contre BLOOM. Entre le 27 mars et le 4 avril 2025, Le Marin a ainsi publié pas moins de cinq articles et deux éditos avec un cadrage systématisant la mise en cause de BLOOM et relatant des faits erronés.

Le seul parti ouvertement solidaire de la destruction de l’océan : le Rassemblement national

Il est intéressant de relever que le seul parti politique à se positionner au niveau national pour prendre la défense du chalutage et de la destruction de l’océan et du climat qu’il induit, est le Rassemblement national. Les autres prises de parole politiques ont toutes émané d’élus du littoral soutenant les lobbies du chalut depuis longtemps, mais sans réussir à entraîner leur structure nationale dans l’ornière.

Le RN, lui, n’hésite pas à reprendre à son compte le cadrage diffamatoire de « délation » installé par le comité des pêches de Bretagne et à ajouter une insulte personnelle en traitant BLOOM d’« escrologistes ». L’eurodéputée RN France Jamet s’en donne à cœur joie en dénonçant notre ONG « éco-fanatique » qui se livrerait à une campagne « de calomnie sans précédent contre notre pêche française ». Elle omet évidemment de préciser que nos campagnes ne visent jamais, par règle éthique interne, et n’ont jamais visé en 20 ans d’existence, des particuliers. Nous ne nous adressons qu’à des entités ou des individus ayant une responsabilité publique ou politique, comme elle.

Des attaques inédites et personnelles contre la science

La campagne de dénigrement orchestrée par les défenseurs des pêches destructrices, main dans la main avec l’extrême droite, n’a pas épargné les scientifiques qui ont également été la cible d’attaques personnelles. Le directeur de l’organisation de producteurs FROM Sud-Ouest Julien Lamothe a même cité nominalement le chercheur Didier Gascuel et appelé à la défiance publique vis-à-vis des recherches financées par les ONG dans un climat détestable d’attaque de la science.

Nous dénonçons formellement ce déploiement de défiance antiscientifique et rappelons que BLOOM a été obligée, après 20 ans de blocage politique sur le cadrage des questions de recherche publique concernant le secteur de la pêche, de développer et financer un programme de recherche qui aurait dû être produit par la puissance publique depuis fort longtemps de façon à connaître, enfin, la réalité objective et factuelle de la performance des différents segments de la flotte de pêche. Les défenseurs des pires pratiques, au premier rang desquels on trouve les Comités des pêches et les OP (organisations de producteurs), ont orchestré l’opacité des données et se battent contre la production de savoirs pour une seule raison : la réalité factuelle donne tort au modèle à fort impact écologique qu’ils défendent.

Attaquer les producteurs de savoirs, qu’il s’agisse de chercheurs publics ou d’ONG, est inacceptable. Cette dénonciation insupportable ne fait que donner raison à la stratégie des ONG d’investir le domaine de la recherche pour rendre visibles les dégâts écologiques, économiques et sociaux des pêches industrielles.

En conclusion, BLOOM rappelle son attachement à la démarche scientifique et à la justice sociale et condamne fermement les prises de position d’élus locaux et de l’État français en faveur d’une poignée d’acteurs agissant contre l’intérêt général mais dépendant de notre générosité publique.

Nous appelons, dans ce contexte de désinformation généralisée, à repartir des constats scientifiques pour mettre en œuvre une protection sans plus tarder de l’océan, une transition globale du secteur et une compensation des navires concernés pour qu’aucun individu ne soit obligé de payer l’absence de courage des pouvoirs publics et leur collusion avec les pêches industrielles et destructrices depuis des décennies. Les gouvernements successifs ont refusé d’anticiper l’inévitable : la fin du chalutage. Ils ont laissé le secteur subir une déchalutisation sauvage, à coup de plans de casse successifs. Il est urgent et impératif de planifier une déchalutisation progressive, en remplaçant la majorité des débarquements par de la pêche aux arts dormants avec des navires de même taille. Le travail des scientifiques démontre que ce remplacement est possible pour 85% des volumes pêchés par les chalutiers de fond français.

Dont acte.

[1] Géraldine Woessner et Erwan Seznec.

Image ©L214

Contenus
associés

08 avril 2025

Protection de l’océan : les parlementaires face à l’urgence

Protection de l’océan : les parlementaires face à l’urgence

Alors qu’Emmanuel Macron et Agnès Pannier-Runacher ont tourné le dos aux recommandations scientifiques et aux objectifs internationaux en matière de protection de l’océan en amont et lors du sommet « SOS Océan », les parlementaires français ont aujourd’hui l’occasion de pallier le manque de courage de l’Élysée et de Matignon grâce aux trois propositions de loi déposées à l’Assemblée nationale et au Sénat par Jimmy Pahun, Mathilde Ollivier et Clémence Guetté.

L’alliance transpartisane qui émerge ainsi autour des enjeux de protection de l’océan et de justice sociale dans le secteur de la pêche est manifeste. Si chacune de ces propositions de loi, prise séparément, comporte des angles morts, ces propositions émanant du Modem, des Écologistes et de la France insoumise permettraient, dans une législation unique, à l’issue d’un débat parlementaire, d’aboutir à une véritable protection du milieu marin et d’engager la transition écologique et sociale du secteur de la pêche. À quelques semaines de l’accueil de la conférence des Nations Unies sur l’océan à Nice, la balle est dans le camp des parlementaires, qui ont les clés en main pour adopter un cadre juridique en adéquation avec ce que l’urgence sociale, environnementale et climatique requiert.

31 mars 2025

Sommet SOS OCEAN : Emmanuel Macron fait bloc avec les destructeurs contre les citoyens

Sommet SOS OCEAN : Emmanuel Macron fait bloc avec les destructeurs contre les citoyens

Au sommet SOS OCEAN qui se tenait ce matin à Paris, le prince Albert II de Monaco a conclu son intervention par un appel aux responsables politiques à agir « avant le naufrage », en se référant évidemment à la destruction du vivant et du climat. Il ne s’imaginait sans doute pas qu’il suffirait de quelques minutes pour assister à un autre naufrage : celui de l’intérêt général, celui du courage politique, celui d’Emmanuel Macron, qui a déshonoré la France devant le cénacle international réuni pour l’occasion. 

25 mars 2025

Deux études inédites pour sortir des pêches destructrices et mettre fin à la déforestation sous-marine 

Deux études inédites pour sortir des pêches destructrices et mettre fin à la déforestation sous-marine 

À quelques jours du Sommet « SOS Océan ! » organisé par Emmanuel Macron à Paris et alors que les ONG se mobilisent en force pour obtenir des aires marines réellement « protégées », BLOOM publie un rapport d’une importance majeure intitulé « S’affranchir du chalut », basé sur les résultats de plus d’un an de recherche de scientifiques de l’Institut Agro et du Muséum national d’Histoire naturelle. Ce travail montre qu’il est techniquement possible de se passer des méthodes de pêche destructrices : en France, 85% des volumes de poissons capturés par les chaluts de fond pourraient être pêchés par des techniques de pêche bien moins impactantes telles que les lignes, casiers et filets. Le rapport calcule aussi pour la première fois l’impact cumulé du passage des environ 800 chalutiers de fond français, soit 670 000 km2 détruits chaque année.

Par ailleurs, BLOOM publie une comparaison scientifique originale établissant que la déforestation des écosystèmes marins perpétrée par le chalutage de fond est 20 à 47 fois supérieure à la déforestation terrestre. L’étude estime que plus de la moitié de cette déforestation marine se déroule en Europe, sur plus de 2 millions de km2, dont près d’un quart (400 000 km2) dans ses aires marines dites « protégées ».

Vous aussi, agissez pour l'Océan !

Faire un don
Réservation en ligne
Je réserve un hôtel solidaire

Je réserve un hôtel solidaire

Achat solidaire
Je fais un achat solidaire

Je fais un achat solidaire

Mobilisation
Je défends les combats de BLOOM

Je défends les combats de BLOOM

Contre-pouvoir citoyen
J’alerte les décideurs

J’alerte les décideurs