07 juillet 2022
La semaine du 27 au 30 juin 2022, des centaines de milliers de citoyens se sont mobilisés à nos côtés sur les réseaux sociaux pour demander à Emmanuel Macron de renoncer à son projet destructeur de l’océan et du climat : l’exploitation minière des grands fonds marins (le « Deep-Sea Mining »).
De quoi s’agit-il ? D’une exploitation industrielle des grands fonds marins visant à extraire les minerais qui entrent dans la composition de différents appareils électroniques et de nouvelles technologies. Pour récupérer ces minerais, il faut déployer des engins dévastateurs.
Non seulement l’extraction minière, si elle devait être approuvée par la communauté internationale, détruirait les espèces et les écosystèmes des grands fonds, mais elle aurait aussi des conséquences dramatiques sur le stockage du carbone, indispensable pour notre lutte contre le réchauffement climatique.
C’est une folie venue du passé.
Mais grâce au soutien des citoyens nous avons réussi à mettre une pression hors normes à Emmanuel Macron pendant 24 heures.
Nous avons si bien réussi que nous avons obtenu une victoire importante : Emmanuel Macron a fini par annoncer qu’il soutenait l’interdiction de l’exploitation minière en haute mer, c’est-à-dire en eaux internationales !
Cette volte-face était encore inimaginable la veille.
Grâce à la visibilité extraordinaire que la mobilisation citoyenne a donnée à nos posts sur les réseaux sociaux, grâce au travail rigoureux de nos collègues de la Deep Sea Conservation Coalition, grâce à la mobilisation soutenue des activistes comme Camille Etienne, Emmanuel Macron a fait un revirement de sa position à 180°.
Nous avons gagné une première manche décisive pour l’océan et les animaux marins.
C’est une victoire importante !
Mais nous resterons vigilants : pourquoi le Président n’a-t-il pas fait cette annonce majeure au cours de son allocution en session plénière de l’ONU ?
Pourquoi a-t-il réservé une décision aussi capitale par rapport au destin du plus grand réservoir de vie sur terre à un événement organisé en catimini à l’aquarium de Lisbonne ?
Pourquoi n’a-t-il pas solennellement soutenu le moratoire international sur l’exploitation minière en profondeur, comme l’ont fait quelques jours avant lui les États du Pacifique tels que Fiji, Palao, Samoa ou les Iles Salomon ?
Nous connaissons la méthode de l’arbre qui cache la forêt et suivrons de près la mise en conformité des paroles avec les actes.
BLOOM rappellera à M. Macron sa « promesse de Lisbonne » et que c’est la mobilisation citoyenne qui a permis cette victoire.
07 juillet 2022
Le 16 janvier 2018, les eurodéputés votaient à une large majorité l’interdiction de la pêche électrique afin de protéger les écosystèmes marins et les pêcheurs artisans. Mais les innovations destructrices développées par l’industrie de la pêche néerlandaise continuent de faire des ravages dans l’océan et de causer la faillite des pêcheurs artisans. Un engin de pêche apparu il y a une quinzaine d’années est plus que jamais sous le feu des critiques : la « senne démersale ». Alors qu’il existe très peu d’études scientifiques concernant l’impact écologique de la senne démersale, les quelques rapports sur le sujet montrent que cet engin est une bombe écologique pour la biodiversité marine.
26 juin 2022
Ce dimanche 26 juin 2022, BLOOM et Mediapart révèlent les résultats d’une enquête exclusive faisant suite aux alertes répétées lancées par des pêcheurs français : 95% des navires néerlandais ayant bénéficié de subventions publiques appelées « aides aux arrêts temporaires de pêche » dans le cadre de la crise du COVID-19 ont fraudé et n’auraient donc dû en recevoir aucune. Par son manque de contrôle sur les subventions distribuées, le gouvernement néerlandais encourage la fraude et offre un avantage financier majeur à sa flotte de pêche industrielle.
02 juin 2017
BLOOM soutient la déclaration de Seas at Risk pour la Conférence des Nations Unies sur l’océan, New York, 5-9 juin 2017.