30 mai 2024
A une semaine des élections européennes et après avoir présenté fin mars une analyse de la performance écologique des groupes politiques et des délégations nationales au Parlement européen, BLOOM dévoile aujourd’hui les résultats individuels de l’ensemble des eurodéputés ayant siégé au cours de la dernière mandature.
Les têtes de liste françaises en lice pour l’élection du 9 juin sont classées de la meilleure à la pire avec un spectre de notes très large : alors que Marie Toussaint arrive en tête du classement avec un parfait 20/20, Jordan Bardella ferme la marche avec la note catastrophique de 3,9/20.
Nous avons évalué en détail les votes des eurodéputés sortants sur les thématiques cruciales suivantes : la préservation de l’océan et la pêche artisanale, la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité et de l’agriculture durable et, enfin, la promotion de la justice et des droits environnementaux.
Notre analyse (disponible sur notre site ipolitics) révèle le détail des votes des eurodéputés sortants sur certains des dossiers les plus brûlants de ces cinq dernières années et met en lumière les positions irresponsables et les hypocrisies de certains candidats désignés têtes de liste et de leurs partis :
Le parti de Marine Le Pen, dirigé à l’échelle de l’Union européenne par Jordan Bardella et membre du groupe Identité et Démocratie (ID), s’avère une catastrophe absolue sur tous les sujets écologiques. Sur les 90 eurodéputés français qui ont siégé au Parlement européen lors de la dernière législature, les 24 plus mauvais dans notre classement sont tous membres du RN (1) ou l’ont été par le passé.
Les Républicains n’ont pas fait beaucoup mieux puisque ses représentants obtiennent tous des scores inférieurs à 6,5/20.
Si la droite française s’est enferrée dans le déni climatique, en se montrant sourde à la science et en s’opposant à la protection de la santé des citoyens et de la planète, la situation est diamétralement opposée à la gauche du Parlement. En effet, les leaders français se sont révélés parmi les meilleurs du continent :
Pour sa part, Valérie Hayer, leader de Renaissance et présidente du groupe libéral Renew, s’en sort avec 14,6/20. Cette note, bien derrière celles du peloton de tête de la gauche sociale-écologique, montre que le groupe Renew ne constitue pas une alternative crédible et déterminée afin de défendre la protection de la nature et des travailleurs au sein du Parlement. C’est par exemple le cas lorsqu’elle a voté pour faire supprimer la mention de l’objectif des 1,5°C comme critère principal dans la politique commerciale européenne. Un gros coup à l’ambition des Accords de Paris. Ou pire encore, pendant les discussions sur le Pacte Vert, lorsqu’elle a voté contre « le droit fondamental à un environnement sûr, propre, sain et durable et à un climat stable, sans discrimination » pour les européens. Retrouvez le détail de ses votes sur notre site.
Les résultats détaillés des 853 députés européens qui ont siégé au Parlement européen au cours des cinq dernières années sont disponibles sur notre site iPolitics. Par ailleurs, les détails des votes exprimés par chacun des eurodéputés pour chacun des 150 amendements et votes que nous avons analysés dans le cadre de cette analyse sont également disponibles. L’outil BLOOM vise à permettre aux journalistes et à tous les électeurs de savoir concrètement et précisément comment les eurodéputés ont voté au cours des cinq dernières années, qui a défendu la santé des citoyens et de la planète.
NOTES
(1) La seule exception est la députée Les Républicains Laurence Sailliet, qui avec 1,3/30 est la pire députée française. Cependant, ayant pris ses fonctions le 14/09/2023, Mme Sailliet n’a participé qu’à 10% des votes que nous avons analysés.
