22 octobre 2025
C’est un acte de résistance.
À 13h05 aujourd’hui, les députés européens ont rejeté par 318 voix contre 309 une position catastrophique sur la directive Omnibus, qui proposait de démanteler la législation européenne sur le devoir de vigilance, pourtant adoptée en mai 2024. Un vote en plénière aura donc bien lieu, ce qui permettra à l’ensemble des députés européens de se prononcer sur ce texte et leur donnera l’occasion de s’opposer fermement à la tentative de dérégulation des normes sociales et environnementales européennes.
En refusant d’accorder un mandat de trilogue au rapporteur du texte, le Parlement européen vient de réaffirmer son importance face à ce premier acte de destruction des normes qu’il a patiemment et démocratiquement élaborées au cours des dernières années.
Les eurodéputés résistent ainsi clairement aux injonctions des lobbies industriels, de la droite européenne et de Trump, qui ont fait de la destruction du Green Deal leur cheval de bataille :
L’avenir du devoir de vigilance est désormais suspendu au vote en plénière qui pourrait avoir lieu dès le mois prochain. La droite libérale, la gauche écologiste et les délégations de la droite conservatrice qui ont adopté le devoir de vigilance sous la précédente mandature doivent rester fidèles à leurs engagements et rejeter la directive “Omnibus I”. Sans quoi, c’est tout un train de législations Omnibus qui risque de déferler sur Bruxelles dans une vaste entreprise de destruction du Green Deal et des principales avancées en matière de protection de l’environnement, du climat, des droits sociaux et des droits humains votées par l’Union européenne ces dernières années.
Après avoir célébré l’adoption du devoir de vigilance en mai 2024, Pascal Canfin, shadow rapporteur pour le groupe Renew de la directive Omnibus, et à ce titre responsable du vote du groupe libéral européen sur le texte, a participé au démantèlement du devoir de vigilance ces dernières semaines afin de conserver “la majorité von der Leyen” en cédant au chantage de la droite conservatrice qui menaçait de faire alliance avec l’extrême-droite pour adopter le texte, et a plaidé aujourd’hui en faveur du compromis honteux soumis au vote. Ce dernier doit désormais se ressaisir et défendre l’héritage du Green Deal, façonné par son groupe lors de la précédente mandature.
La société civile restera mobilisée, la bataille ne fait que commencer.
21 octobre 2025
Face à la tentative de remise en cause de la directive européenne sur le devoir de vigilance, adoptée en mai 2024, la presse européenne tire la sonnette d’alarme avant un vote crucial mercredi 22 octobre 2025. De nombreux médias dénoncent une manœuvre de dérégulation orchestrée sous l’influence des lobbies industriels et de l’administration Trump, visant à affaiblir un texte pourtant essentiel à la responsabilité des entreprises.
20 octobre 2025
Un collectif de politiques et de responsables associatifs, dont Anna Cavazzini, Raphaël Glucksmann, Paul Magnette, Claire Nouvian et Lara Wolters, exprime sa crainte, dans une tribune au « Monde », de voir triompher la volonté conservatrice de revenir sur les principales avancées environnementales, sociales et en matière de droits humains votées en Europe.
17 octobre 2025
Après avoir célébré l’adoption de la directive européenne sur le devoir de vigilance en 2024, les députés macronistes qui siègent au sein du groupe Renew sont en train de torpiller cette législation historique afin de contenter les lobbies industriels et l’administration Trump, qui a fait de la destruction des normes sociales et environnementales européennes son cheval de bataille.
Alors qu’un vote crucial sur l’avenir du devoir de vigilance se tiendra cette semaine au Parlement européen, les députés macronistes sont à la croisée des chemins. Se soumettre au diktat de l’administration Trump et des lobbies industriels, ou défendre le Green Deal et le droit européen en vigueur.