08 juin 2023
Claire Nouvian, directrice et fondatrice de l’association BLOOM, lance un appel citoyen pour la Journée mondiale de l’océan. Afin de lutter contre le réchauffement climatique et le déclin massif de la biodiversité, nous devons protéger notre plus grand bien commun — l’océan — des pratiques anti-écologiques des industriels de la pêche.
Aujourd’hui, nous célébrons la journée mondiale de l’océan et j’aimerais pouvoir vous dire que la bataille pour la nature est gagnée. J’aimerais pouvoir vous dire de ne pas trop vous en faire pour l’avenir.
J’aimerais au moins pouvoir vous dire que tout est en bonne voie, qu’on a enclenché un virage… Un virage dans notre rapport au vivant, au monde, à l’océan. Un virage qui nous mette sur la voie d’une coexistence à venir, d’une cohabitation harmonieuse avec les espaces et les animaux sauvages, avec cet immense « commun » qu’est l’océan.
L’océan occupe les trois quarts de notre planète, c’est le poumon bleu de la Terre, le berceau de la vie, le grand régulateur du climat qui absorbe plus de 90% de nos excédents de chaleur et sans lequel il est impossible de lutter contre le dérèglement climatique.
Il est encore trop tôt pour vous faire des promesses de lendemains qui chantent. Car l’océan est devenu le théâtre d’un massacre.
Pourquoi ? Pour mettre du poisson dans nos assiettes.
C’est tout.
Oui, c’est tout. Pour mettre des filets de poissons dans tous les restaurants du monde. Pour faire des poissons des objets de consommation de masse alors qu’on parle d’êtres libres, évoluant dans le plus grand espace sauvage du monde.
Pour beaucoup dans le Sud, manger du poisson est un besoin. Pour d’autres, comme nous dans le Nord, manger du poisson est un désir, un choix. Mais ce ne sont pas les pêches vivrières du Sud qui ravagent les océans du monde, ce sont les pêches industrielles du Nord qui ont fait des poissons un objet de spéculation financière.
Aujourd’hui, la première cause de destruction de l’océan est la pêche industrielle. Ce n’est pas nous qui le disons mais les spécialistes mondiaux de la biodiversité réunis au sein de l’IPBES, l’équivalent pour le vivant du GIEC pour le climat. Ce constat est le résultat de nos choix politiques, de nos modes de consommation, de nos choix de pays riches, croulant sous la nourriture au point d’en jeter des millions de tonnes par an.
Je ne peux pas vous dire que c’est gagné pour l’océan.
Nous nous battons avec rigueur, avec méthode, avec la science, avec les données, avec le droit, avec la pédagogie, avec persévérance, avec cœur. Mais nous ne nous racontons pas d’histoire. Nous savons très bien que lorsque nous gagnons, c’est grâce à vous.
Nous savons que c’est lorsque VOUS décidez de porter un combat à nos côtés que nous gagnons.
Ensemble nous avons gagné des combats. Maintenant nous devons changer le système.
Pour ne plus tolérer le massacre du vivant et du climat par la pêche industrielle, nous avons besoin de faire grossir nos rangs. Nous avons besoin de plus de moyens et d’une plus grande force de frappe, en interne dans nos équipes, en externe pour faire croître la communauté de gens qui se mobilisent pour l’océan.
Nous sommes nombreux mais pas encore assez.
Nous sommes puissants mais pas encore assez.
Toutes les voix comptent, tous les dons comptent.
Merci de nous donner les moyens d’agir pour la planète et notre avenir.
Je compte sur vous.
Du fond du coeur,
Claire
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