11 avril 2024
Le Premier ministre l’annonçait dans son discours de politique générale mardi 30 janvier, il souhaite déployer un Service Civique Écologique « qui mobilisera d’ici la fin du quinquennat 50 000 jeunes prêts à s’engager concrètement pour le climat et la biodiversité ». Les principales structures associatives déjà engagées dans l’accueil de jeunes volontaires dans le domaine de l’environnement, et regroupées depuis près d’un an au sein d’un collectif, se réjouissent du lancement effectif du dispositif qui a eu lieu le 8 avril 2024, et rappelle certaines de ses recommandations pour atteindre ses objectifs.
Quinze associations nationales de défense de l’environnement et d’éducation populaire se sont rassemblées il y a près d’un an pour créer le « collectif pour un Service Civique Ecologique », et appeler au déploiement ambitieux, et bénéfique pour tous, du service civique de la transition écologique. Car le dispositif a déjà fait la preuve de sa capacité à mobiliser concrètement les jeunes en faveur de la transition : soutien aux associations de préservation de la biodiversité, organisation de chantiers nature, formation du grand public aux écogestes du quotidien, lutte contre les inégalités environnementales, accompagnement des plus précaires dans la transition énergétique … L’enjeu aujourd’hui est de démultiplier l’offre de missions dans le domaine d’une part, de les rendre accessibles à tous les jeunes d’autres part, et de renforcer enfin, l’accompagnement des jeunes pendant leur service, afin qu’ils deviennent des acteurs durables de la transition écologique dans les territoires.
Ce 8 avril 2024 se tenait, au Ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires, le lancement officiel du Service Civique Ecologique par le Ministre Christophe Béchu et la Ministre déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles Sarah El Haïry, en présence de nombreuses associations, de jeunes, et d’entreprises d’ores et déjà engagées sur le sujet.
De premières annonces ont été faites, qui posent de premiers jalons importants :
Le collectif, comme l’ensemble du mouvement associatif, attend toutefois que l’Etat confirme sa volonté de consolider largement le budget alloué au Service Civique « en général », ce dernier ayant également été frappé par les coupes budgétaires récentes : car le Service Civique Ecologique ne pourra se faire, par exemple, au détriment du service civique solidarité seniors… Sarah El Haïry s’est voulue rassurante sur ce point, déclarant que « le lancement du Service Civique Écologique n’impactera nullement la durée moyenne des missions de service civique, ni notre volonté de permettre à tous les jeunes qui le souhaitent de s’y engager ».
Les associations rappellent par ailleurs que les acteurs de terrain, devront être accompagnés pour définir correctement les missions confiées aux jeunes et assurer le tutorat nécessaire, que les jeunes mobilisés devront être formés aux enjeux de la transition écologique par des structures expertes, et qu’un soutien particulier devra être prévu pour les jeunes en mission dans des territoires ruraux (transport, logement). Le Service Civique devra, en tout état de cause, être davantage promu auprès des jeunes et dans les parcours professionnels comme d’enseignement. C’est l’un des objectifs de la proposition de loi visant à renforcer le Service Civique qui sera étudiée au Sénat ce mercredi 10 avril, et que les associations espère voir soutenue par le gouvernement.
Pour réussir le défi du Service civique écologique, les associations avaient formulé en amont du 8 avril un certain nombre de recommandations, parmi lesquelles :
« Le Service civique écologique est une formidable opportunité pour nos structures associatives, tant dans notre rôle de sensibilisation et d’accompagnement de la jeunesse, qu’en soutien à nos actions de terrain. Pour atteindre ces objectifs, il nous faut collectivement mieux faire connaitre le dispositif, et renforcer la communication auprès des jeunes. Nous attendons également un soutien renforcé de l’Etat auprès des associations qui se mobilisent, et également auprès des jeunes volontaires, afin de rendre le service civique réellement accessible à tous.» Allain Bougrain-Dubourg, Président de la LPO.
Le collectif :