06 juin 2017
La Conférence de l’ONU sur l’Océan se tient à New York du 5 au 9 juin 2017 avec comme objectif de mettre en oeuvre l’objectif de développement durable n°14 qui vise à « Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable »
Le sous-objectif 14.6 dicte quant à lui « D’ici à 2020, interdire les subventions à la pêche qui contribuent à la surcapacité et à la surpêche, supprimer celles qui favorisent la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et s’abstenir d’en accorder de nouvelles, sachant que l’octroi d’un traitement spécial et différencié efficace et approprié aux pays en développement et aux pays les moins avancés doit faire partie intégrante des négociations sur les subventions à la pêche menées dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce »
Les subventions sont la pierre angulaire de toute ambition de rendre durables les activités de pêche en mer. Des négociations ont lieu depuis 17 ans au niveau de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) sur la nécessité d’interdire les subventions qui encouragent la surcapacité de pêche et mènent à la surexploitation des ressources marines.
Il est grand temps que ces négociations aboutissent car parallèlement, la situation des populations de poissons sauvages comme celle des populations humaines se dégrade.
En 17 ans, la recherche s’est penchée sur cette question centrale des aides publiques fournies par les Etats à leurs flottes de pêche. Des estimations globales ont été produites, nous permettant de savoir que 60% des subventions publiques allouées aux pêches mondiales sont des subventions néfastes qui encouragent la surpêche. Une étude récente de l’Université de Colombie Britannique a calculé que 80% des subventions à la pêche étaient accordées aux pêcheurs industriels et créaient le terrain d’une concurrence déloyale alarmante pour les pêcheurs artisans au niveau mondial.
BLOOM a résumé dans un document les raisons pour lesquelles il était urgent d’obtenir un accord politique sur l’élimination des subventions néfastes.
Lire l’article de Ricardo Melendez-Ortiz de l’International Centre for Trade and Sustainable Development (ICTSD), spécialiste des négociations de l’OMC : « We have a window of opportunity to save our oceans, but it’s closing fast »