11 avril 2017
BLOOM est une structure non partisane qui ne se prive pas de critiquer les politiques de tous bords. Pour savoir pourquoi nous n’avons analysé que cinq programmes et pour des précisions sur cet exercice, voir en bas de page.
Le 13 février 2017,[1] Benoît Hamon avait annoncé des mesures concrètes pour la pêche artisanale française, en s’engageant à prendre systématiquement en compte la petite pêche française dans les décisions afin de garantir une répartition équitable des quotas et droits de pêche. Il s’engageait également à favoriser la sélectivité des engins, éviter les rejets, diminuer la consommation d’hydrocarbures et éviter les émissions de CO2, dans l’optique de sécuriser les navires et les hommes qui travaillent à bord.
Extrait du programme de Benoît Hamon traitant des questions de pêche
C’était la première fois qu’un candidat osait aborder la question de l’allocation opaque et inéquitable des droits et quotas de pêche qui défavorisent fortement la pêche artisanale française.
Depuis… plus grand chose. Dans son programme, Benoît Hamon s’engage simplement à doter la France d’une « stratégie maritime » en modernisant la pêche, notamment côtière, et en protégeant les ressources halieutiques. Rien de concret donc.
En outre, nous pointions le fait que l’une de ses proches, Isabelle Thomas (eurodéputée du Grand Ouest) essayait – sans succès jusqu’à présent – de réintroduire les subventions européennes à la construction de nouveaux navires. Cette dernière, marraine du lobby industriel Blue Fish, s’était également opposée à l’interdiction du chalutage profond au Parlement européen en décembre 2013 et, en tant que rapporteur du règlement sur la pêche profonde, a été responsable de l’affaiblissement de la négociation européenne du nouveau règlement. Avec de tels conseillers, difficile d’imaginer que Benoît Hamon sera libre, fort et déterminé face aux lobbies, malgré la présence à ses côtés d’écologistes convaincus et efficaces comme Yannick Jadot, grâce auquel le combat contre la pêche profonde destructrice a été finalement gagné au Parlement européen… Un entourage contradictoire donc qui explique peut-être la frilosité des engagements marins du candidat.
En février 2017, Emmanuel Macron n’a pas une seule fois mentionné l’océan lors de l’annonce de ses mesures en matière d’écologie sur le plateau du WWF. La version imprimée de son programme confirme le désintérêt de ce dernier et de ses équipes pour l’océan : il n’en est fait nulle part mention.
Le site internet du candidat n’énonce aucune mesure concrète en faveur de la protection de la biodiversité marine. Les grandes déclarations d’intention, larges et imprécises, se succèdent. Des éléments de langage qui ressemblent à s’y méprendre à des coquilles vides.
Exemple 1 : « Nous accorderons une attention particulière à la protection de la biodiversité marine. Nous proposerons d’organiser, dans un territoire d’outre-mer, une conférence mondiale sur la biodiversité. »
A l’urgence de l’érosion sans précédent de la biodiversité, Emmanuel Macron répond par… l’organisation d’une conférence ! L’inculture écologique du candidat (ou son désintérêt pour l’océan et le vivant) semble abyssale.
Exemple 2 : « Demain, nous mettrons en place un programme décennal dédié à l’exploration et à la valorisation de nos océans, il portera sur : nos ports, nos chantiers navals, nos parcs d’énergies marines, notre pêche, la recherche scientifique... »
L’unique page dédiée à la mer sur le site d’En Marche égrène ce genre de déclarations fourre-tout, qui ne sont malheureusement pas à la hauteur de l’un des principaux candidats à la présidence.
En revanche, Emmanuel Macron assume pleinement la volonté d’une « croissance bleue ambitieuse et durable, de rang mondial« .
Exemple : « Les contrats de développement durable, passés entre l’Etat et les régions, comporteront un volet maritime sur nos façades. Ces contrats seront passés sur la base de projets permettant d’améliorer l’empreinte écologique en mer et sur nos côtes (ex : déploiement d’énergies renouvelables, mise en place d’activités de tourisme raisonnées…) et de créer des emplois nets. Ils traduiront localement la “croissance bleue” à laquelle la France aspire. »
Difficile pour BLOOM de formuler une critique pertinente sur la base de déclarations si généralistes, n’exposant aucune modalité précise.
Le credo « croissance bleue » d’Emmanuel Macron est affirmé par les socialistes ralliés tardivement au mouvement « En Marche » comme le député PS Arnaud Leroy, qui était auteur et rapporteur de la proposition de loi « Economie bleue ». Ce texte, adopté en juin 2016, reprenait les arguments des lobbies industriels qu’il avait assidument fréquentés pour préparer le dispositif législatif. Les armateurs de France se félicitent d’ailleurs dans leur dernier rapport d’activités de cette loi, « concrétisation de trois années d’efforts, portés par les équipes du député Arnaud Leroy et celles d’Armateurs de France« . CQFD.
Acquis à la cause des industriels, Arnaud Leroy (qui n’hésite pas à se qualifier d’écologiste), est allé jusqu’à souligner[2] le « courage » d’Emmanuel Macron d’avoir signé, lorsqu’il était ministre, le décret d’exploitation des sables en Baie de Lannion (Bretagne) ! Cette exploitation (actuellement suspendue) met pourtant en danger les écosystèmes locaux ainsi que la pêche artisanale et est fortement décriée par de nombreux acteurs locaux, qu’ils soient pêcheurs, touristes ou écologistes.
Loin devant les autres candidats, Jean-Luc Mélenchon affirme depuis 2014 un programme marin ambitieux (lire « La France, Puissance maritime qui s’ignore« , nov. 2014). Délié d’une vassalité aux lobbies industriels, le candidat de la France insoumise se trouve en mesure de dénoncer le productivisme qui a mené à la dégradation extrême des écosystèmes marins : « le saccage est largement engagé« . Il mise néanmoins sur la mer pour engager un essor maritime de la France sans précédent.
Ses propositions maritimes sont à retrouver dans le « Plan mer » de la France insoumise, 36 pages de mesures détaillées sur le seul volet marin du programme dans un livret spécifique intitulé « La Mer, nouvelle frontière de l’humanité ».
Les propositions de Jean-Luc Mélenchon sont cohérentes avec l’ancrage écologique de son programme (voir « La planification écologique« ) et abordent notamment le problème structurel majeur du secteur de la pêche : la surcapacité chronique des flottes de pêche. Le surdimensionnement des capacités de capture par rapport à l’état de santé des populations de poissons entraîne mécaniquement la surexploitation des ressources. Si la surcapacité n’est pas enrayée et jugulée, au niveau local comme mondial, toute mesure visant à établir une pêche durable sera vaine. Pour pouvoir augmenter le nombre d’emplois dans la pêche, il faut impérativement permettre à la biomasse de poissons sauvages de se reconstituer, et cela ne peut être atteint qu’en réduisant la capacité de pêche et en allégeant l’effort de pêche global sur les stocks de poissons. Une fois reconstituée, la biomasse peut en effet générer un surplus d’activités si toutefois la priorité est donnée à l’emploi et aux méthodes de pêche douces pour l’environnement, qui sont aussi les plus intensives en main d’oeuvre. C’est un changement structurel radical qu’il faut opérer pour sauver le secteur de la pêche.
En proposant de « mettre en oeuvre avant 2020 les objectifs de développement durable des Nations unies (ODD)« , de « garantir la transparence des aides publiques allouées au secteur de la pêche« , ou encore de « changer la définition française de la pêche artisanale » pour « protéger les emplois et le savoir-faire artisans par la mise en place d’un usage exclusif de la bande côtière des 20 milles nautiques aux pêcheurs artisans » le programme de Jean-Luc Mélenchon adresse directement ces problèmes pressants.
Ce « Livret mer », publié tardivement, couche enfin sur le papier une orientation déjà visible depuis longtemps. Eric Coquerel, collaborateur de Jean-Luc Mélenchon, avait encore récemment explicitement établi un parallèle entre les agriculteurs et les pêcheurs au cours d’une rencontre avec les représentants des candidats à l’élection présidentielle organisée par la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (le 23 mars 2017 à la Maison des océans), en mentionnant les problèmes de quotas et d’accès aux ressources.
D’autre part, le livret thématique « La Planification écologique » venu compléter le programme décliné en livre (« L’Avenir en commun », édition Le Seuil, 2016, 3€), plante les grandes règles auxquelles les manières de produire, consommer et échanger devraient être soumises pour assurer la durabilité du vivant face à l’urgence écologique. Le livret rédigé par Martine Billard et David Pellicer nomme l’acidification des océans, l’érosion de la biodiversité et la sixième extinction de masse, l’érosion des sols, la pollution, les effets dévastateurs de la chimie de synthèse sur la santé et l’environnement ainsi que les conflits liés à l’accès aux ressources et l’intolérable inégalité des rapports Nord-Sud. Le livret propose l’intégration de « la règle verte » dans la Constitution : « l’obligation, à l’échelle de la France, de ne pas prélever sur la nature plus de ressources renouvelables que ce qu’elle peut reconstituer, ni de produire plus que ce qu’elle peut supporter » (lire page 14 pour connaître l’articulation de la Règle Verte).
En établissant:
cette règle verte pose un cadre global exigeant, compatible avec le développement d’activités respectueuses de l’Homme et de la nature.
Jean-Luc Mélenchon voit en l’espace marin un immense potentiel pour les énergies renouvelables pouvant assurer la transition énergétique de la France (y compris les algocarburants car « les algues produisent trente fois plus de carburants que les agrocarburants comme le colza« ), une ressource industrielle propre (par exemple la production de plastique à partir d’algues plutôt que de pétrole), des solutions nutritionnelles efficaces pour freiner l’expansion des élevages traditionnels (algoculture, pisciculture, dont JLM a compris que non maîtrisée, « la pisciculture est souvent une abomination pire que celle des élevages porcins« ), un laboratoire médical formidable à exploiter en gardant à l’esprit les dérives possibles (« il ne peut être question d’idéaliser la science et la technique sans réfléchir à leur utilisation« ).
Jean-Luc Mélenchon entend faire de la mer l’un « des secteurs majeurs d’investissement pour relancer l’activité » et « doubler le nombre d’emplois dans l’économie maritime en moins de 10 ans » (plus de 300 000 personnes) même si « certaines activités anti-écologiques devront décroître » en :
François Fillon consacre une page de son programme en ligne à la mer et ancre ses 13 propositions dans la perspective du potentiel économique que l’océan représente. Ainsi, le candidat à la présidence de la République estime qu’il faut doter le pays d’une politique maritime qui concilie « production et protection, écologie et économie, développement et durabilité au service de la libération de l’économie ». La « croissance bleue » y est mentionnée trois fois, mais le thème de l’écologie tient ici du décorum.
Le candidat des Républicains tait (en a-t-il seulement conscience ?) l’essentiel des enjeux environnementaux et sociaux liés aux modèles actuels d’exploitation des ressources marines, vivantes ou non vivantes. Evoquant la pêche, il propose par exemple de « lancer, dès l’été 2017, des états généraux pour refonder les politiques de la pêche et de l’aquaculture en les plaçant sous le signe de l’innovation, de la qualité, de la sécurité et de la durabilité [afin de] doter la France d’un plan national d’exploitation durable des ressources biologiques marines […] en réduisant les contraintes administratives« . En réponse à la course en avant technologique ayant pour but l’augmentation des rendements de pêche dans un contexte global d’épuisement des populations de poissons – ce dont atteste par exemple le développement effréné de la pêche électrique en Europe – François Fillon propose donc moins de contrôles et plus d’innovations !
Par ailleurs, François Fillon ne mentionne les objectifs de développement durable des Nations unies (ODD) qu’au sujet de l’acidification de l’océan et de la pollution. L’impasse est malheureusement faite à propos de l’élimination des méthodes de pêche destructrices, de l’arrêt des subventions favorisant la surcapacité et la surpêche ou encore des relations avec les petits États insulaires en développement et les pays les moins avancés.
Le candidat des Républicains est, comme Emmanuel Macron, favorable à la « croissance bleue », un concept que nous avons déjà mis en cause plus d’une fois… Il propose ainsi de « créer une « Alliance pour la Croissance Bleue » sur le modèle de « l’Alliance Industrie du Futur », qui réunira les représentants des secteurs économiques, les acteurs scientifiques et académiques et les collectivités territoriales« . François Fillon ne semble donc pas envisager la présence d’ONG environnementales dans ce type de concertations. Peut-être une façon de donner raison à la demande du MEDEF d’un moratoire de trois à cinq ans dans la production de lois environnementales. (lire l’analyse de la FNE à ce propos).
Pour conclure, les mesures proposées par le candidat Fillon annoncent une reconduction « business as usual » du régime productiviste imposé par les lobbies industriels aux océans du globe. Les propositions de François Fillon sont peu fournies, totalement dépourvues de visée sociale ou écologique et dénotent un conservatisme, somme toute, peu surprenant.
Le site de Marine Le Pen ne propose pas de page ou programme dédié à la mer, mais celle-ci est évoquée à deux reprises dans ses 144 propositions :
Rien de concret donc dans le programme de Marine Le Pen au sujet de l’océan et de la pêche, à part l’ambition de développer la « croissance bleue ». Sur le site du FN, la page « Mer » peut tout de même nous donner des indications plus précises de ce que serait la politique maritime de Marine Le Pen si elle était élue présidente.
Comme toujours le FN tire à boulets rouges sur l’Union européenne en la présentant comme un objet politique complètement désincarné, ce qui est bien sûr parfaitement faux. À dessein, le FN omet de dire que ce sont, entre autres, les ministres des pêches des États membres qui négocient les règles et fixent notamment les quotas annuels de pêche.
Le FN évoque pêle-mêle la pêche professionnelle, la grande pêche et la pêche artisanale. Cette évocation confuse véhicule une fausse image concernant le secteur. Un matelot qui travaille sur un chalutier de 25 mètres en haute mer et un marin-pêcheur embarqué sur un caseyeur de 12 mètres sur la bande côtière ne peuvent être comparés. Ils pratiquent certes la « pêche », mais leur métier, les conditions dans lesquelles ils l’exercent, leur rémunération et l’impact de leurs pratiques sur les écosystèmes n’ont aucune commune mesure.
De surcroît, le FN alimente une vision misérabiliste de la pêche fort éloignée du réel. Si le secteur est périodiquement en proie aux crises – notamment en raison de la volatilité des prix du carburant et du fait de la raréfaction des ressources –, celui-ci a toujours bénéficié de substantielles aides publiques comme en témoigne le rapport censuré de la Cour des comptes de 2011. Ces dernières années, la pêche a connu une augmentation record de sa valeur ajoutée brute et une augmentation des salaires moyens, avec la chute du prix du pétrole. Toutefois, il subsiste des situations de forte précarité, notamment dans les régions ultrapériphériques (RUP) ; inégalités contre lesquelles il convient de lutter non pas en injectant des aides massives à la construction mais en mettant au point des politiques globales de redressement du secteur dans ces régions. Elles devront plus particulièrement fournir un appui à la pêche artisanale et une lutte contre la pêche illégale.
Le FN ne propose finalement rien d’autre que de recourir aux aides publiques, or les subventions ont été identifiées comme étant l’un des principaux facteurs ayant conduit à la surexploitation des ressources. Cette posture du FN démontre son incapacité à être force de proposition en tenant compte de la réalité socio-économique, de l’état des ressources, des enjeux européens et internationaux. La politique, surtout lorsqu’il s’agit de la gestion de ressources communes, ne peut se conduire en vase clos. Cette vision inepte est aussi irréaliste que dangereuse. Preuve en est, rien n’est dit sur le BREXIT ni sur les discussions en cours à l’échelle internationale, par exemple dans le cadre de l’ONU.
Les arguments de « sauvetage » qui consistent à prendre la défense de la pêche artisanale ne sont que le signe d’un populisme dépourvu de toute vision. Mais à quel moment le FN a t-il, dans son entreprise de sabotage de la démocratie à grande échelle, pris la défense de la pêche artisanale ? N’oublions pas qu’au moment du vote pour interdire le chalutage en eaux profondes, le FN a voté pour le maintien de cette méthode de pêche industrielle destructrice (déc. 2013).
[1] Lors d’un conférence retransmise sur Facebook Live.
[2] Propos tenus lors de la rencontre avec les représentants des candidats à l’élection présidentielle organisée par la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (le 23 mars 2017 à la
Maison des océans).
Car malheureusement, nous n’avons pas eu le temps ni les moyens de passer au crible de façon sérieuse l’ensemble des programmes. Car malheureusement aussi, il n’y a aucune chance que le futur chef d’Etat soit l’un des « petits » candidats or il nous faudra travailler pour les océans avec celui ou celle qui sera élu(e). En revanche, si certains d’entre vous ont le temps de lire l’ensemble des programmes qui manquent à notre analyse, nous serons ravis de pouvoir la compléter mais nous avons besoin de votre aide.
La réalité, que ça plaise ou non (y compris à BLOOM), est que JL Mélenchon est au-dessus du lot en matière de propositions sérieuses, concrètes et cohérentes pour l’océan et la pêche artisanale. Cela suffit-il pour gouverner ? A chacun d’en juger, BLOOM n’a pas d’opinions et les intentions de vote des membres de l’équipe sont personnelles et absolument pas alignées.
Les propositions de Mélenchon ne seraient que des mesures « papier » ? Peut-être, mais au moins, sur le papier, la « France insoumise » nomme les problèmes et les solutions, contrairement aux autres candidats, dont le programme maritime est soit inexistant, soit désespérant. Ainsi les autres principaux candidats n’ont même pas eu la volonté de nommer les problèmes dans leur programme, s’évitant ainsi de devoir honorer des promesses par la suite en cas d’élection.
Actuellement, nous sommes engagés dans un bras de fer avec des députés du Front de Gauche (qui contredisent les engagements de JL Mélenchon : respecter et mettre en œuvre les objectifs de développement durable de l’ONU) ainsi que des députés LR et PS au Parlement européen car tous ces derniers se sont alliés pour proposer une mesure catastrophique pour les océans. Voir notre fil Twitter (n’hésitez pas à retweeter) ou notre actu à ce sujet. Vous nous aviez aidés à gagner contre cet amendement néfaste en mars denier et la mobilisation est de nouveau de mise car l’amendement a été réintroduit en vue d’un vote en plénière le 27 avril prochain.
BLOOM a toujours nommé les manquements des politiques, quels qu’ils soient, et nous continuerons à le faire avec la liberté totale qui caractérise notre action et notre regard critique sur la politique et les décisions publiques.
BLOOM n’a jamais souscrit à un parti ou à un programme. Nous travaillons avec tous ceux qui nous sollicitent et tentons de faire passer des mesures ambitieuses auprès des principales équipes de campagne.
Nous avons répondu à la proposition de Benoît Hamon et Yannick Jadot d’écrire dans un ouvrage commun malheureusement nos propositions n’ont pas été retenues par le candidat Hamon, il en va de même d’Emmanuel Macron ou de François Fillon, à notre grand regret.
Le choix que chacun fera dans l’élection de demain prend en compte des éléments bien plus larges et nombreux que la seule question maritime.
Nous ne sommes pas légitimes pour évaluer les programmes des candidats dans leur ensemble mais ayant fait l’exercice pour le volet marin, il aurait été pour le coup partisan de taire le fait que le programme océan de Mélenchon est le seul qui soit ambitieux. C’est ainsi et c’est très regrettable qu’aucun des autres candidats susceptibles de devenir le futur chef de l’Etat n’ait pris en compte l’urgence écologique qui est celle des océans et de ceux qui en dépendent : l’humanité toute entière.
Bon vote à tous ! Et bon week-end. Amitiés, l’équipe de BLOOM